Homme, femme mode d'emploi
le couple et l'amour

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"Mars et Vénus"
"Egaux mais si différents"

Construire et entretenir des relations épanouissantes

Piège de la commnication homme-femme

Cycle de l'amour : cycle hormonaux

Les 3 épreuves de l'amour

Les 3 crises de l'amour

L'ennui : le glas de l'amour

Les freins à une relation sexuelle épanouie

L'amour à travers le miroir déformant de la société

 

Le couple mode d’emploi

Pour rester un couple épanoui

Les faux amis de l'amour

Pouvons nous aimer deux personnes à la fois ?

L'amour favorise les malentendus

Fantasmes

Testez-vous : Votre couple communique-t-il ? Quelles sont les faiblesses de votre couple ?

Les raisons du coeur

Le couple, la demière utopie ?

 

 

"Mars et Vénus" de John Gray
"Egaux mais si différents" de Allan et Barbara Pease

Les ouvrages de psychologues regorgent d’analyses de ces dysfonctionnements qui amènent les couples à décider un jour de se séparer. Il y a d’une part les ruptures liées à l’infidélité amoureuse qui engendrent chez l’autre un sentiment de trahison ; la jalousie aussi, lorsque l’amour de l’un ou de l’une se fait trop excessif ; la disparition des idéaux de l’amour romantique, quand le prince charmant se transforme en ronchon bedonnant qui laisse sans cesse traîner son linge sale… Ou que la belle princesse n’est plus devenue à ses yeux qu’une harpie castratrice… L’affrontement des personnalités, les pratiques et les valeurs que l’on apporte avec son histoire familiale, les questions d’argent, l’angoisse de l’âge.., tout peut être prétexte à crise. Lorsque la reconnaissance et la valorisation par l’autre ne sont plus au rendez-vous, beaucoup s’en vont la rechercher ailleurs.

 

L'Hommes est :

La Femme est :

Compétence

 Les femmes estiment leurs compagnons via la relation qu’elles ont avec eux (car elles ont envie d’être estimer pour la qualité de la relation), alors qu’ils désirent être estimés pour leurs compétences.

 Conseil pour la femme :

  • vanter les compétences de votre compagnon.

Relation

Les hommes estiment leurs compagnes sur leurs compétences (car ils ont envie d’être estimer sur leur compétence), alors qu’elles désirent être estimées pour la qualité de la relation.

 Conseil pour l’homme :

  • exprimer la satisfaction que vous avez à être avec votre compagne.

Séquentiel

Les femmes donnent des ordres multiples à leurs compagnons (car elles sont multitâches), alors qu’ils sont séquentiels.

 Conseil pour la femme :

  • ne demander qu’une chose à la fois à votre compagnon.
  • méfier vous des éventuels distraction que votre compagnon pourrait rencontrer en cours d’activité.
  • ne parler pas de chose importante lorsqu'il conduit.
  • lors d'une discussion, ne parler que d'un seul sujet en même temps.

Multitâches

Les hommes donnent des ordres séquentiels à leurs compagnes (car ils sont séquentiels), alors q’elles peuvent sont multitâches.

 Conseil pour l’homme :

  • faites confiance à votre compagne pour gérer toutes les tâches.
  • démontrer votre confiance par des preuves d’attention.
  • ne pas confondre « preuve d’attention » et « contrôleur des travaux finis ».

Problème seul

Les femmes manifestent le besoin de faire exprimer leurs compagnons sur leurs problèmes (car elles ont envie de parler de leurs problèmes), alors qu’ils désirent résoudre ses problèmes seuls…

 Conseil pour la femme :

  • Ne pas interroger son compagnon sur ce qui le préoccupe.
  • Laisser son compagnon résoudre son problème seul.
  • Ne pas le conseiller, s’il ne l’a pas demandé.

Parler problème

Les hommes veulent résoudre les problèmes de leurs compagnes (car ils ont envie d’être compétent et qu’ils ont l’habitude de résoudre leur problème seul), alors qu’elles attendent d’être écouter (parler de leurs problèmes et compréhension)…

 Conseil pour l’homme :

  • Ecoute active.
  • Interroger votre compagne sur ses problèmes.
  • Insister pour qu’elle vous parle quand vous sentez qu’elle a un problème (preuve d’attention).

Discours rationnel

Les femmes donnent des réponses émotionnelles aux affirmations rationnelles de leurs compagnons (car elles ont l’habitude de discourir dans l’émotionnel), alors qu’ils attendent un discours rationnel de la part de leur compagne.

Le discours émotionnelle emploient des termes telle que : toujours, jamais, rien,…

Conseil pour la femme :

  • éviter les mots avec une connotation émotionnelle prononcée : toujours, jamais, rien,…

Discours émotionnel

Les hommes donnent des réponses rationnelles aux affirmations émotionnelles de leurs compagnes (car ils ont l’habitude de discourir dans le rationnel et donc à relativiser les situations), alors qu’elles attendent de la compréhension sur leurs émotions, ressentis.

Conseil pour l’homme :

  • ne pas interpréter toutes les paroles de votre compagne comme des attaques personnelles.

Larmes

Les larmes féminines ne provoquent aucune tristesse chez l'homme qui ne manifeste peu compassion, mais qui voit baissé son désir sexuel.

 

Confiance

Les femmes font preuve d’attention à leurs compagnons (critiques sur les vêtements, coiffure,…) (car elles ont envie d’avoir des preuves d’attention), alors qu’ils attendent de la confiance…

 Conseil pour la femme :

  • faire confiance à son compagnon (même s’il est perdu sur la route,…).
  • éviter de suggérer directement des solutions.
  • éviter de critiquer directement votre compagnon.

 

Parfois pour un homme, la plus grande preuve de confiance est le silence sur les choix qu’il fait.

Preuve d’attention

Les hommes donnent de la confiance à leurs compagnes (car ils ont envie d'en recevoir), alors qu'elles attendent des preuves d’attention...

 Conseil pour l’homme : pour les femmes, la qualité de la preuve d’attention n’est pas corrélée directement au coût du présent, mais à la fréquence des présents.

  • faire régulièrement des preuves d’attention sans obligatoirement se ruiner.

 

Les preuves d’attention peuvent être des présents ou des gestes : « tu dois être fatigué, je vais passer l’aspirateur », «  tenir sa compagne dans ses bras quelques instants », «  remarquer que ses vêtements sont assortis », « remarquer son maquillage, sa coiffure… ».

Appréciation

Les femmes manifestent de la compréhension à leurs compagnons (car elles ont envie d'en recevoir), alors qu'ils attendent des appréciations...

Compréhension

 Les hommes manifestent de l’appréciation à leurs compagnes (car ils ont envie d'en recevoir), alors qu’elles attendent de la compréhension...

La caverne

Les femmes manifestent le besoin de se regrouper pour parler de leurs problèmes (car elles ont envie de parler de leurs problèmes), alors qu’ils désirent rester seul dans sa caverne pour résoudre ses problèmes seuls…

 Conseil pour la femme :

  • laisser son compagnon tranquille dans sa caverne,
  • le laisser sortir tout seul de sa caverne,
  • ne pas l’interroger sur les problèmes qu’ils l’ont mener dans sa caverne.

La vague

Les hommes manifestent le besoin d’un bonheur continue (car ils ont envie d'en recevoir), alors que pour les femmes, le bonheur fluctue le long du vague avec des hauts et des bas.

Conseil pour l’homme : même en étant le meilleur des compagnons (compréhension, preuve d’attention,…), le bonheur de votre compagne fluctue.

  • Accompagner sa compagne le long des fluctuations sans essayer de couper la vague.

Accompagner = compréhension + preuve d’attention + parler problème

Essayer de couper la vague = ne pas accompagner + tenir un discours rationnel + donner sa confiance

Stratégie de travail : la chasse

L'homme priorise son travail et se concentre sur un objectif : cf. séquentiel.

Les femmes réalisent tous leurs objectifs (car elles sont cueilleuses), alors que les hommes attendent à ce que les objectifs prioritaires soient réalisés.

Conclusion : l'homme ne comprend pas pourquoi les femmes sont débordées.

Conseil pour la femme  : définir avec l'homme les objectifs prioritaire.

Stratégie de travail : la cueillette

La femme réalise tous ses objectifs : cf. multitache.

Les hommes réalisent l'objectif qui leur semble prioritaire aux détriments des autres (car ils sont chasseurs), alors que pour les femmes s'attendent à ce que tous les objectifs soient réalisés.

Conclusion : la femme pense que l'homme ne prend pas en compte ses directives et ne réalise pas correctement son travail.

Conseil pour l’homme : accomplir toutes les taches (même les plus insignifiantes) pour lequel l'homme s'est engagé... preuve d'attention.

Rapport à l'argent : moyen de prouver sa puissance.

Rapport à l'argent : besoin de sécurité et d'indépendance.

Stratégie d’attaque : force physique

Stratégie d’attaque : manipulation, aptitude langagière

Désir d'avoir un enfant

le désir de l'homme est que sa femme soit heureuse. A cette cause dominante peut s'ajouter la volonté d'assumer la fonction sociale de père.

Désir d'avoir un enfant

c'est une dimension vitale, un accomplissement personnel. C'est un choix qui n'en est pas complétement un... l'inconscient (famille, normes sociales,...) pèsent sur la décision. C'est le signe qui couronne la sûreté des choix : le "bon" père, une "bonne" carrière que nous pouvons alors mettre en parenthèse, le "bon" appartement... l'enfant devient l'ultime désir, celui à exaucer qui signera le fait que le couple à "tout bon".

Veillir

l'homme n'a pas envie de guetter les traces du temps. Il se débrouille pour ne pas les voir, comme eux-mêmes ne se voient pas veillir.

Vivant continuellement avec sa compagne, le conjoint est le moins bien placé pour voir l'évolution des traits physionomiques et corporels. Il porte sur sa femme un regard de protection, car c'est ce qu'elle attend. Il porte un regard global sur la personne. Pour l'homme : la vie de couple n'est pas un examen incessant de l'autre.

A l'exception, des hommes narcissiques qui se servent de leur compagne comme une valorisation de leur propre image... finissant par abandonner la compagne flétrie, pour une plus jeune.

Veillir

lorsqu'elle repère des indices de veillissement, le femme à l'impression de perdre de la valeur (de séduction, de désir, d'amour,...).

Nul n'échappe aux changements physiques. S'en convaincre est la base indispensable pour y faire face sereinement.
Fatalité ne rime pas avec résignation : il existe des méthodes pour veillir harmonieusement : ne pas fumer, consommer acide gras, fruits et légumes, marcher quarante cinq minutes par jour cinque jours par semaine et se consacrer à des activités qui apportent plaisir et estime soi. Aucune méthode n'est à mépriser ni à sacraliser : changer d'alimentation, de garde-robe, de coiffure, ou avoir recours aux massages, au Botox, ou au bistouri... l'objectif est d'être en phase entre qui l'on est et ce que l'on paraît.
Aiguiser sa curiosité, cultiver sa sensualité et un regard bienveillant sur soi sont les meilleures clés pour conserver et renforcer sa séduction.

Dire "je t'aime" / Demande en mariage

Quand un homme aime, il le montre. "Il cuisine, fait l'amour, partage des activités sans pour autant en parler, sauf peut être au début de l'histoire, quand il enfile un costume de preux chevalier.

Un homme n'est pas sûr de savoir ce qu'est l'amour, notion qu'il a tendance à confondre avec le plaisir et engouement. Il faut souvent des années à un homme pour reconnaitre qu'il a été amoureux, et cette démarche est toujours retrospective. Beaucoup d'homme sont des phobiques de l'engagement. En prononçant le mot "amour", ils redoutent de s'engager pour leur restant de leurs jours et de devoir tirer un trait sur leur fantasmes de soirées dans un jacuzzi avec super nanas en tenue d'Eve.

La demande en mariage matérialise l'amour qui lie le couple. Elle rassure (on a trouvé l'élu) et elle met fin à la brûlure du désir (grâce à la croyance que, dès lors, l'autre nous appartient).

Quand un homme finit par dire oui, il a alors le besoins de l'annoncer à tout le monde.

Conseil pour la femme : ne pas forcement croire que son compagnon ne l'aime plus, s'il ne dit plus aussi souvent "je t'aime" qu'au début de la relation.

Dire "je t'aime" / Demande en mariage

Dire "je t'aime" n'est jamais un problème pour une femme.

La demande en mariage est un rêve surtout féminin.

Pour la femme s'est le symbole :

  • d'être désirer,
  • d' être à l'écoute de ses propes désirs,
  • d'être l'unique, l'élue choisie entre toutes.

Enfouie quelque part dans l'inconscient de chaque femme survit l'idée : qu'une femme est vraiment reconnue comme telle à partir du moment où un homme lui demande d'être la sienne.

Conseil pour l’homme : dire régulièrement "je t'aime" multiplie le désir de votre compagne.

Pour la demande en mariage, s'appuyer sur deux fanstasmes féminins basiques :

  1. celui d'être considéré par l'aimé comme la personne la plus précieuse qui soit
  2. celui de pouvoir régresser à l'époque bénie de l'enfance, lorsque la fillette jouait à la princesse.

Humour

Rigole des autres

Humour

Rigole de soi

Stress

Quand la pression monte, les hommes boivent de l'alcool ou envahissent un autre pays.

Ils agissent sans réflechir : 90 % des détenus sont des hommes.

Stress

Les femmes stressées mangent du chocolat et envahissent les centres commerciaux.

Elles parlent sans réflechir : 90% des patients en psychothérapie sont des femmes.

Libido masculine : four à micro-onde

La libido masculin ressemble à un four micro-onde : elle atteint sa température optimale en un instant et décroit tout aussi vite une fois l'ébullition atteinte.

Lorsque l'homme accumule des problèmes (stress, surmenage, travail, problème familliaux, domestiques, ...), il considère le sexe comme une façon d'évacuer les tensions. Les hommes utilisent le sexes pour exprimer physiquement ce qu'il ne peuvent pas exprimer émotionnellement.

Un homme aux pulsions sexuelles refoulées éprouve des difficultés à écouter, à réflechir, à conduire ou manoeuvré une machine compliquée. Il souffre aussi d'une sorte de distension temporelle dans laquelle trois minutes en valent quinze.

Conseil pour les femmes :

  • Pour obtenir une écoute attentive, une décission intelligente de son compagnon... en discuter après l'amour.
  • Ne pas mettre en chauffe le micro-onde, si l'on n'a pas l'intention d'aller jusqu'à ébullition. Il ne faut jamais faire tourner à vide un micro-onde.
  • Si vous n'êtes pas d'humeur (stress, problème,...) pour un menu normal, votre compagnon peut se satisfaire d'un plat rapide. Attention, trop de plat rapide nuit à la relation.

Libido féminine : four électrique

Le plaisir féminin ressemble à un four électrique : il est lent au démarrage, mais une fois atteinte sa température optimale, il met aussi longtemps à refroidir.

La libido féminine est significativement affectée par les évenements de sa vie : stress, surmenage, fatigue, travail, problème familliaux, l'homme se comporte en égoiste, les enfants ont de mauvaises notes scolairesdispute, domestiques, ... dans ces situations elle ne pensera même pas à faire l'amour : absence disponibilité réceptive.

Conseil pour l’homme :

  • Avant de vouloir faire l'amour :
    1. vérifier que votre partenaire est en état disponibilité réceptive.
    2. créer une intimité émotionnelle avec votre partenaire.
  • Pour créer une intimité émotionnelle :
    • il ne faut pas d'empressement et pas d'attaque par la périphérie en tentant des caresses
    • il faut de la conversation, des mots doux, créer un sentiment de confiance, de la proximité.
  • Après l'amour, rester avec elle pour des calins tendres, étreintes, caresses... sans s'endormir, sans aller faire un café, sans fumer une cigarette.
  • Si votre compagne n'est pas d'humeur (stress, problème,...) pour un menu normal, demander un plat rapide. Attention, trop de plat rapide nuit à la relation.
  • De temps en temps , proposer à votre compagne un repas gastronmique (avec restaurant, chandelle,...), afin de créer la nouveauté, briser la monotonie, car c'est une preuve d'attention, pour attiser le désir...

Libido masculine : constante dans le temps

La libido masculin est relativement constante dans le temps.

Conseil pour les femmes :

  • Cf. : conseils précédents et suivants.

Libido féminine : décroissante dans le temps

La libido féminine varie dans le temps. Au moment de la formation d'un couple, la femme est beaucoup plus souvent en état d'intimité émotionnelle et de disponible réceptive. Autrement dit, elle semble fonctionner comme un homme. L'homme est ravi, il se dit qu'il a enfin trouvé le partenaire idéale, mais cette parenthèse enchantée ne dure pas. Ensuite, les choses deviennent plus aléatoires : l'homme a l'impression d'avoir été victime d'une publicité mensongère. La femme, elle, est déçu de ne plus ressentir le mêmes élans. Elle doit aussi se situer par rapport à la frustation de son partenaire, qui peut amener ce dernier à souffrir ou à aller voir ailleurs.

Conseil pour l’homme :

  • Cf. : conseils précédents et suivants.

Cause du désir

trait particulier chez l'autre (physique / psychique : ratio taille-hanche, couleur de cheveux, mensuration,...regard qui rappel quelqu'un... personnalité qui rappel sa mère...).

Cause du désir

se sentir aimer par l'autre. A cette cause dominante peut s'ajouter des traits physiques / psychique : une carrure (protection), une machoire forte (taux élévé de testostérone),...

Ce qui excite les hommes

  1. La pornographie
  2. les femmes nues
  3. des expériences sexuelles multiples
  4. la lingerie
  5. que la femme qu'ils convoitent soit disponible

Les hommes sont visuels et veulent du sexe.

Conseil pour la femme :

  • Débarquer avec une sollicitation sexuée (ex : mains aux fesses, déshabillez vous...).

Ce qui excite les femmes

  1. la romance
  2. l'engagement
  3. la communication
  4. l'intimité
  5. un contact physique non sexuel

Les femmes sont auditives et sentimentales, elles désirent être caressées et attendent une relation romantique. Elles recherchent une connexion émotionnelle ; la connexion physique en découlera naturellement.

Conseil pour l’homme :

  • Caresses (non sexuelles), compliments, massages, empathie, sérénades, compliments, soutien, flatteries, humour, douceurs, consomation, bijoux, calineries, protection, divertissements, coup de fil, charme, petit soins, reconnaissance, ... montrez que vous l'adorez.
  • Inutile de ce promener tout nu devant votre compagne, elle ne se jettera pas sur vous attirer par votre corps irrestible. Au mieux, elle rigolera de la situation.

Sur le long terme : ce que les hommes recherchent vraiment chez la femme :

  • quelqu'un susceptible de les aimer
  • de leur être fidèle
  • de demeurer émotionnellement stable
  • manifester un bon caractère

 

  • beauté (silhouette en sablier)
  • jeunesse et inexpérience (vierge)

Sur le long terme : ce que les femmes recherchent vraiment chez l'homme :

  • quelqu'un susceptible de les aimer
  • de leur être fidèle
  • de demeurer émotionnellement stable
  • manifester un bon caractère

 

  • beauté
  • satut social
  • capacité de travail
  • perspectives financières

Sur le court terme : ce que les hommes recherchent vraiment chez la femme :

  • Sexe

Sur le court terme : ce que les femmes recherchent vraiment chez l'homme :

  • Idem que sur le long terme

Ce que les hommes recherchent globalement chez la femme :

  1. la personnalité
  2. l'allure
  3. l'intellect
  4. l'humour
  5. un beau corps

Ce que les femmes pensent que les hommes recherchent :

  1. l'allure
  2. un beau corps
  3. une belle poitrine
  4. des fesses
  5. la personnalité

Ce que les femmes recherchent globalement chez l'homme :

  1. la personnalité
  2. l'humour
  3. la sensibilité
  4. l'intelligence
  5. un beau corps

Ce que les hommes pensent que les femmes recherchent :

  1. la personnalité
  2. un beau corps
  3. l'humour
  4. la sensibilité
  5. la prestance

En fait, chaque individu envoie à l'autre ce qu'il attend pour lui-même.

 

Secrets de psys, ce qu'il faut savoir pour aller bien, Christophe André, éditions Odile Jacob
Construire et entretenir des relations épanouissantes, Dr Gérard Macqueron

Aborder les problèmes au fur et à mesure
Faites-le sans attendre qu'ils disparaissent d'eux-même. Une relation qui permet que les problèmes soient exprimés librement est une relation dynamique où chacun se retrouve.

Exprimer des demandes claires
Il faut savoir signifier notre demande et non pas attendre que l'autre devine ce que nous voulons.

Reconnaitre ses propres limites
Il y a une vraie dignité à assumer ses limites. Et cela va de pair avec le fait de ne pas rendre l'autre responsable de nos difficultés, ni lui faire porter le poids de notre propre défaillance.

Pratiquer l'écoute empathique
S'oublier, savoir se taire et écouter avec une neutralité bienveillante, avec attention, tolérence, patience.

Accepter de voir l'autre en difficulté sans se sentir obliger de l'aider à tout prix
Il existe des frustations, des souffrances, des déceptions qui méritent d'^tre vécues, car elles sont porteuses de sens, elles donnent de la valeur aux chose et induisent une maturité psychique. Il est plus difficile d'être fier de soi si on obtient satisfaction sans effort ou par l'entremise d'autrui.

Agir à bon escient
Agissons non pas en fonction de nos craintes mais en fonction de nos désirs.

Ne pas satisfaire systématiquement tous les désirs d'autrui
Laissez aux autres leurs rêves et la possibilité de les réaliser. N'anticipez pas leurs désirs, aceptez qu'ils soient frustrés de ne pas obtenir systématiquement ce à quoi ils aspirent sans culpabiliser.

Oser être soi
Un peu d'égoisme, d'amour propre, de considération pour soi n'entament pas les relations, bien au contraire. penser à soi, défendre ses intérêts, se donner les moyens de réussir, se faire plaisir, prendre du temps pour soi, exiger d'être respecté, parler de soi... toutes ses attitudes sont saines et sources de bien-être.

 

 

Piège de la commnication homme-femme : "la stratégie des chaussures bleues ou des chaussures dorées"

Si votre femme vous demande "bleues ou dorées".
Ne pas répondre du tac au tac. Mais demandez lui plutot : " Est ce que tu as déjà fait ton choix, chérie ?".
Elle risque alors de répondre "Euh, j'avais à l'esprit les dorées !". En réalité, elle a déjà décider de les porter.
Vous demandez alors "Pourquoi les dorées ?"
Elle vous explique alors que "Je préfére les dorées, car c'est assortie avec mes bijoux..."
Félicitez la : "Bravo, ma chérie, c'est le choix idéal, tu es divine dans cette tenue ! Quelle classe, je t'adore comme ça !"

Parfois cela ne marche pas,... mais quand cela fonctionne, elle passera une excellente soirée.

 

Cycle de l'amour : cycle hormonaux

1) La vision ( d'Apolon ou de Venus)

Dans les 20 secondes, création d'un pic :

  • Testostérone : désir sexuel
  • Cortisol : motivation

Remarque : ces 2 hormones sont produites par l'hypothalamus. Celui de l'homme est deux fois plus gros que celui de la femme.

2) La rencontre : la sélection d'un partenaire

  • Phéromones : produitent par les aiselles, autour des organes géniatux, mamelon... innodores. Instinctivement les phéromones nous guident vers les individus les plus différents génétiquement de soi. Les phéromones sont synonymes "d'atomes crochus".
  • Oestradiol (production d'un pic juste avant l'ovulation) : à ce moment du cycle, les femmes sont plus attirantes pour les hommes, elles paraissent plus disponibles aux sollicitations masculines et dénigrent plus facilement les autres femmes en public.

3) Le coup foudre (dix-huit mois et 3 ans)

  • Adrénaline : produite sous forme d'une décharge : accèleration du rythme cardiaque, frisson, rougissement.
  • Phényléthylamine : produite sous forme d'une décharge : exultation, exaltation, allègresse.

Mais les effets de ces hormones se dissipent avec le temps et une nouvelle décharge (revoir, parler, téléphoner, sexualité,...) est nécessaire pour entretenir cet état passionnel. A force de sollicitation, les récepteurs neuronaux saturées perdent leur capacité à répondre. Le désir n'est pas mort, simplement il est éprouvé... pour d'autres partenaires (Effet Coolidge) !

Effet Coolidge : Visitant une ferme modèle, Mme Coolidge découvre l'exceptionnel appetit sexuel du coq : "Dix fois par jour ? Vous devriez raconter ça à mon mari !". Peu après, Mr Coolidge demande "Dix fois par jour avec la même poule ?". Informé de la réponse négative, Mr Coolidge s'exclame "Vous devriez raconter ça à ma femme !".

4) L'attachement

  • Dopamine : hormone du bouheur et hormone tonifiante
  • Vasopresine :
  • Ocytocine : hormone de l'attachement

Avec le temps, l'accoutumance neuronale entraine une baisse de ces hormones. Mais ces hormones peuvent revenir à tout moment, pour peu que l'on sache rallumer la flamme.

5) L'amour murissant : le véritable attachement

  • Sérotonine : hormone du sommeil et de la régulation de l'humeur.

 

Les 3 épreuves de l'amour

1) la fusion : toute relation (ou presque) commence par une attraction passionnelle. Cette étape est essentielle à la formation du couple, puisqu'elle crée la complicité. Cette étape piège le couple dans une idéalisation du partenaire qui finit au bout d'un certain temps (18 mois à 3 ans) par se briser et qui rendra la relation peu à peu étouffante, aliénante.

  • Solution : profiter de ces moments passionnelles et se préparer à l'étape de différenciation.

2) la différenciation : après la fusion et l'idéalisation de l'autre, les partenaires découvrent peu à peu leurs différences. Cette étape piège le couple dans une déception inelectable de l'autre. il n'est pas simple de rompre avec sa vision fantasmée de l'amour et d'accepter de vivre une relation qui ne soit pas tous les jours synonyme de plaisirs. Ce piège est renforcé par le fait que le retour à la réalité n'intervient pas simultanément chez les partenaires : celui qui vit encore dans l'idéalisation peut se croire abandonné, moins aimé, tandis que l'autre ne sentirera pas reconnu dans une relation devenue étouffante.

  • Solution : communiquer et redefinir avec l'autre son territoire, ses envies, ses besoins qui ne sont pas les mêmes que celui de son partenaire.

3) le rapprochement : c'est l'étape où l'on définit le sens de sa relation avec l'autre : le mariage, les enfants, l'achat d'une maison,... Consolidé par le temps, les épreuves partagés, le respect des différences,... cette étape piège le couple dans une situation qui tend à transformer l'amour en amitié et donc de sombrer dans la cohabitation heureuse, mais où le désir, les élans passionnés n'auraient plus leur place et lasser l'un ou l'autre des partenaires en mal d'un état amoureux plus pétillant.

  • Solution : sortir de temps en temps du confort de cette étape pour intégrer de la passion.

 

Les 3 crises de l'amour

1) la cohabitation : vivre ensemble sous le même toit,...

  • Solution : communiquer, ne pas se taire de peur de vexer ou de décevoir.

2) les enfants : avec l'arrivée d'un enfant... l'amour perd son objet exclusif, le partenaire. La crise menace quand l'amour conjugual se voit dénigré au seul profit de l'amour filial.

  • Solution : démultiplier son amour et son attention à son partenaire.

3) la retraite : les partenaires se retrouvent en tête à tête à longueur de journée. La difficulté tient dans l'adaptation à une nouvelle situation.

  • Solution : faire un bilan de ses attentes à l'égard de son nouvel emploi du temps puis les confronter à celles de l'autre. A l'issue de ce bilan, de nouveaux projets ne manqueront pas d'apparaitre.

 

L'ennui : le glas de l'amour

L'ennui semble sonner le glas de l'amour ; nous avons fait le tour de l'autre, nous n'avons plus rien à nous dire : "si je m'ennuie, c'est que je ne t'aime plus, que je te connais trop, que tu ne m'interesses plus." Grossière erreur, car nous ne le connaissons jamais vraiment. Tout comme nous ne nous connaissons jamais nous-même. Notre vocation humaine à l'insatisfaction est normale, structurelle, et n'est due ni à notre incompétence, ni l'incomplétude de l'autre. Pas la peine d'incriminer le couple dans cette affaire éminemment personnelle qu'est l'ennui. Mon ennui me concerne. C'est une belle chose à considérer, un symptôme qui m'interroge "Pourquoi l'ennui ? Qu'est ce donc ce moment où tout ce qui nous faisait vivre avant (nos projets, nos envies,...) ne me semble plus d'aucune utilité ?" et qui me dit : "Je ne regarde pas les choses comme il le faut."

Le véritable ennui, ce n'est pas cette lassitude, cette sensation diffuse, mais une dimension atroce et intolérable de l'existence. Quand la langue de l'un résonne encore avec celle de l'autre, quand des harmoniques continuent de naître entre les deux, alors c'est sûr, l'amour est toujours là.

  • Solution : communiquer et définir de nouveau projet individuel et en duo.

 

Les freins à une relation sexuelle épanouie

1) Les grands décalages : l'un est du matin, l'autre du soir, l'un est sexuel, l'autre est sensuel. Comment se rencontrer et s'épanouir lorsque chacun vit sur sa planète et à son rythme ? Les décalages existent dans tous les couples, c'est le mythe de la fusion qui entretient l'illusion qu'il suffit de trouver l'ame soeur pour vibrer éternellement sur la même longueur d'onde. le décalage devient obstacle quand le couple accumule de la frustation (si les besoins ne sont pas comblés) et de la rancoeur (su l'un cède pour faire plaisir à l'autre). Les deux partenaires finiront par conclure qu'ils ne sont pas faits pour vivre ensemble.

  • Solution : faire du décalage un jeu. Pour ne pas oublier que faire l'amour, c'est jouer sérieusement. A tour de role (pendant un jour, une semaine...), chacun entre dans le désir de l'autre : le matinal devient nocturne, la cérébrale plus animale, le mutique brise le silence.

2) La paresse relationnelle : la routine, on le sait est la meilleure ennemie de la sexulaité. Même lieu, mêmes horaires, mêmes caresses... Le cerveau recevant les mêmes stimuli, renvoie les mêmes réponses. résultats l'instensité du plaisir s'affaiblit, en même temps que la créativitéet la sensualité.

  • Solution : se remettre régulièrement en cause. S'interroger : est ce que je ne considère pas l'autre comme acquis ? Sexuellement, est ce que je connais vraiment ses besoins et ses désirs ? Est ce que j'y réponds ?

3) Les tensions dans le couple.

  • Solution : appliquer les principes de Mars et Vénus de John Gray

4) La colère non exprimée (le ressentiment souterrain) envers son partenaire : elle se nourrie le plus souvent par des trahisons, concrètes ou symboliques, non pardonnées. Au moment de la relation sexuelle, le corps se ferme. Les émotions sont verrouillés, la sensibilité absente. Le jouissance, lorsqu'elle survient, est minorée.

  • Solution : communiquer avec l'autre sur "ce qui dérange", "ce que l'on apprécie" et "ce que l'on aimerait que l'autre fasse".

 

L'amour à travers le miroir déformant de la société

Depuis les années 1970, les valeurs individualistes mettent l’accent sur la liberté, l’autonomie et l’épanouissement de chacun. La grande spécificité du couple contemporain, explique François de Singly, est qu’il se construit sur un projet partagé au nom de l’émancipation individuelle. Aujourd’hui donc, être en couple, c’est être « libres ensemble », selon la jolie formule de ce sociologue pour qui la famille est aussi le lieu où se fabriquent les identités, à travers le regard et la reconnaissance de l’autre. Mais lorsque le projet commun ne satisfait plus l’une des parties, surviennent alors frustrations et « petits agacements » qui s’accumulent et engendrent ruptures et bifurcations. C’est ce que montre le sociologue Jean-Claude Kaufmann qui souligne « la variabilité continuelle » des constructions identitaires. Il arrive alors après avoir fait un bout de chemin ensemble, que les routes de chacun se séparent…

La fusion conjugale ainsi que l’égalité des sexes dans le partage des taches produiraient les couples les plus durables. Alors que ceux qui valorisent l’autonomie et l’indépendance s’avèrent les plus fragiles : les valeurs sociales phares des sociétés contemporaines seraient-elles alors la cause de l’instabilité du couple traditionnel ?

Dans une société favorisant les solutions rapides, la satisfaction instantanée, les résultats sans effort, les recettes infaillibles et les assurances tous risques (speed dtaing, site internet de rencontre,...) … si tout à coup la passion s’éteint, change de niveau, si les sentiments s’égalisent, les gens se séparent et recherchent d’autres partenaires, afin de se replonger dans le bain bouillonnant de l’amour passion. Cela provoque, chez des être fragile, l’idée que l’amour, c’est vivre en état d’emprise, voire d’addiction. La quête de la passion remplace celle de la liberté et de l’équilibre. Le goût de la dépendance est préféré à la sérénité et à la véritable connaissance de l’autre. L’amour vrai demande patience, persévérance, lucidité et lâché prise : toutes qualités qui se travaillent. L’amour vrai est à construire. L’amour vrai est un effort. qui rend au centuple ce qu’il a reçu.

Dans une société qui prone qu'aller au boulot, répéter les mêmes gestes, faire l'amour avec les mêmes être tous les soirs, c'est raté sa vie, alors on ne peut s'empecher de penser rapidement que que l'on s'ennuie. Aujourd'hui tout le monde divorce en disant : "je m'ennuyais". Mais la plupart confondent le véritable ennui avec une lassitude normale, structurelle, qui n'est due ni à notre incompétence, ni l'incomplétude de l'autre (cf. l'ennui : le glas de l'amour).

Notre société associe sexualité et jeunesse, mais nous ne sommes pas obligés de coller à cette conception superficielle des relations humaines.

 

Le couple mode d’emploi d’Harville Hendrix (Imago 2008)

Aimer vraiment c’est :

  1. Réaliser que notre relation amoureuse à un but caché : guérir nos blessures d’enfance à tous les deux… l'autre n'est pas la partie qui me compléte et qui me guerit de mes blessures....l'autre est là pour nous aider/soutenir à nous guérir nous même
  2. Essayer d’approcher la vérité de notre partenaire en nous débarrassant de nos illusions et de nos projections
  3. communiquer nos besoins et nos désirs à notre partenaire.
  4. Veiller à construire notre relation et à travailler jour après jour
  5. Comprendre que les désirs et les besoins de notre partenaire ont autant d’importance que les notres.
  6. Apprendre à connaître nos zones d’ombre pour ne pas les projeter sur notre partenaire.
  7. Avoir confiance en l’autre et abandonner nos tactiques autodestructrices.
  8. Chercher en nous-même les forces et les aptitudes qui nous manquent, et ne pas attendre que l’autre nous complète.
  9. Aimer de façon inconditionnelle.
  10. Accepter la difficulté d’aimer vraiment.

 

Pour rester un couple épanoui

  • renoncer au prince charmantet à la conception idéalisé préétablit que l'on peut avoir du véritable amour.
  • renoncer au modèle du couple parental.
  • renoncer à être "réparé" par l'autre.
  • accepter que l'autre pense et est des opinions différentes de soi.

 

Les faux amis de l'amour

On a souvent tendance à les prendre pour des preuves d'amour. A tort. Ces sentiments font dispraitre l'autre et nous raménent à nous.

  • La jalousie : dans l'amour vrai, deux parties se jouent simultanément : entre sujets, "j'aime l'autre", et entre objets, "je suis aimé de l'autre". Dans la jalousie, seul la dimension objet est active.. "j'ai peur de ne pas être aimé par l'autre"... la dimension sujet est narcissique "j'aime que l'on m'aime". Alors la jalousie fait apparaitre un tiers rival qui est capable d'aimer l'autre... comme nous n'arrivons pas à la faire nous même.
  • La surprotection : je m'inquiète pour toi, je te rends la vie douce, je te protège... l'amour protecteur s'adresse en fait à nos propres images parentales intérieures à qui l'on donne une leçon, sur l'air de : "Voila comment vous auriez dû traiter l'enfant que j'étais, mauvais parents !". Quant à notre partenaire, il lui dit : " A ton tour maintenant de prendre soin de moi". Ou enore : "tu n'as pas interet à partir, nul ne traitera mieux que moi".
  • La dépendance : être dépendant, c'est être prêt à tout pour ne pas se retrouver confronté à l'insupportable vide de soi qui survient quand l'autre s'éloigne. C'est une tentative pour réparer la blessure occasionnée par un amour parentale déçu, blessé, floué... qui ne peut se suffir à lui-même.
  • L'hyperintensité : l'amour se vit uniquement en mode passion. Animé par le besoin et non par les désir, qui se nourrit d'attente et de manque, cet amour se consume aussitôt après avoir été consommé. Ce mode d'amour, dans lequel les mots sont souvent source de conflits, est celui des adolescents et de tous ceux qui redoutent la mise à nu de soi qu'implique une vraie intimité avec l'autre.
  • La possessivité : le désir de possession est la peur de perdre le controle l'autre, ce dernier étant considéré comme une partie vitale de soi même. Le possessif, à la différence du dépendant, ne recherche pas la fusion : il ne peut pas fusionner avec quelqu'un qu'il considère déjà comme faisant partie de lui-même.

 

Pouvons nous aimer deux personnes à la fois ? Psychologies magazine Octobre 2009

Quand nous aimons deux personnes, nous vivons souvent deux moments du sentiment : l'intensité des débuts et la force de l'attachement durable.

Nous pouvons resentir de l'amour pour deux êtres, mais le désir amoureux n'est dirigé que vers l'un d'entre eux.

La situation est difficile à vivre et peut devenir douloureuse à la longue. Nous nous embrouillons quand nous aimons deux personnes à la fois. l'amour n'obeit pas à une logique comptable. Il ne s'agit pas d'aller chercher chez l'un ce que l'autre n'a pas : à ma droite, la satisfaction de mes besoins ; à ma gauche, les fantasmes et l'idéal. L'amour ne consiste pas à remplir des vides en nous.

Pourquoi aimons nous deux personnes à la fois ?

  • par peur de s'engager, par désoeuvrement, par besoin chez les femmes afin de nouer sexe et interdit, par nécessité chez l'homme pour scinder d'un coté la "maman" et la "putain", par l'incapacité à lier tendresse et sensualité.
  • lorsqu' une brèche s'est subrepticement ouverte dans le couple déjà constitué. "L'amour s'use et demande de l'entretien". Avec le temps on s'écarte l'un de l'autre. Une distance s'installe. Un espace s'ouvre, éventuellement au sentiment amoureux : soit juste un béguin, soit une belle histoire...
  • avec le temps, on évolue, on change, on prend confiance en soi, on se découvre de nouvelles attentes... on va alors rencontrer quelqu'un en harmonie avec ses nouvelles attentes.

 

L'amour favorise les malentendus Psychologies magazine Mai 2011

Plus nous nous aimons, plus nous risquons les malentendus ! En effet, comme l'intimité crée une sensation de fusion spirituelle, nous ne prenons plus la peine de nous exprimer chairement. Nous nous parlons les yeux dans les yeux mais à demi-mot et en multipliant les allusions. C'est ainsi qu'un même message transmis au sein d'un couple ets plus incomplet que lorsqu'il est communiqué entre deux personnes qui ne se connaissent pas ou peu. La proximité crée une illusion de compréhension qui favorise les méprises, au risque de déclencher la dispute et - qui sait ? l'éloignement plus tard...

 

Enquete sur la sexualité des hommes

Seulement 33 % des hommes interrogés se déclarent très satisfaits de leur vie sexuelle. En cause : la fréquence des rapports, qu'ils sont 63% à trouver insuffisante. Pourtant, 92% se disent amoureux de leur compagne. Tous les hommes feraient volontiers l'amour tous les jours, mais la pluspart d'entre eux s'adaptent au rythme de la vie, au respect de leur compagne et de ses désirs, tout simplement parce qu'ils préférent gérer cette frustation plutôt que de mettre en péril leur couple.

40% des hommes interrogés estiment que l'orgasme de leur femme est la condition d'un "rapport sexuel réussi". Volonté de l'homme d'affirmer sa virilité, pression pour la femme qui peut finir par simuler de peur de décevoir son partenaire.

 

Fantasmes

Sexualité : la sexulaité contemporaine est entièrement centrée sur l'érection : preuve pour la femme qu'elle est désirable : pour l'homme qu'il peut combler sa partenaire.

Epilation : l'épilation minimale relève de la pudeur, l'épilation intégrale relève comme la chirurgie esthetique, d'une relation pathologique avec son corps. les canons de la féminité résident dans un idéal de peau blanche, soyeuse. La peau lisse évoque la douceur, on a envie de la caresser. Elle évoque aussi la jeunesse, donc l'innocence. Elle permet également à la femme de se différencier de l'homme. Elle s'approche d'un modèle de corps créé par la mode, mais qu'elle s'est approprié. Les magazines font passer l'idée que l'érotisme est une question de sophistication : il faut s'épiler, utiliser des déodorants, des parfums, des lingettes intimes, etc. A force d'être "glamoureuse", la séxualité risque de devenir moins amoureuse. Car rien n'est moins apprêté que le désir.

Taille du pénis : relève de l'identité de l'homme. Pour l'homme : fantasmer d'un gros pénis, signifie s'imaginer dépourvu de toute défaillance sexuelle. Dans la réalité, avoir un pénis surdimensionné peut être à l'origine de plainte de sa partenaire (relations inconfortables ou douloureuses) et les mouvements de va et vient sont rendus plus difficiles. Pour la femme : fantasmer sur un sexe masculin puissant qui les comble. Mais attention puissant, ne signifie pas énorme, mais entend l'expression d'une confiance, d'un savoir-faire et d'une saine agressivité.

Pornographie : relève du fantasme du partenaire dominé actif. Le partenaire est entièrement soumis et désireux d'assouvir tous les fantasmes de l'autre. Généralement poussé à l'extreme, les situations ne procurent plus de plaisir physique, et ne font plus qu'alimenter le fantasme du partenaire dominé actif.

La femme micro-onde / l'homme four électrique : relève de ce que chacun des partenaires attend de l'autre. Pour l'homme : une femme sans préliminaire. Pour la femme : un homme romantique.

 

Intelligence, ces trésors qui dorment en vous, par Claire Gordon, éditions Solar

Votre couple communique-t-il ? Testez-vous.

Répondez chacun par "oui" ou par "non" aux questions qui vous convernetn, puis faites le total séparé du nombre "oui" obtenus.

Pour votre partenanaire

  1. Est-ce que votre partenaire parle aussi facilement de ses sentiments que de son travail ?
  2. Est-ce qu'il (elle) vous écoute quand vous parlez ?
  3. Est-ce que votre partenaire s'aperçoit que vous êtes préoccupé(e) ?
  4. Critiquez-vous votre partenaire et son comportement lorsque vous vous disputez ?
  5. Lorsque vous parlez, est-ce qu'il (elle) vous pose des questions pour approfondir le sujet ?
  6. Dans l'intilité, est-ce que votre partenaire vous demande ce que vous souhaitez, est-ce qu'il (elle) exprime ses désirs ?
  7. Est-ce que votre partenaire initie des discussions sur les questions de finances communes ?
  8. Est-ce que votre partenaire bavarde au téléphone avec des amis ou sa famille ?
  9. Est-ce qu'il lui arrive de dire du bien de vous ?
  10. Est-ce que votre partenanaire vous dit ou vous montre qu'il (elle) vous aime au moins une fois par semaine ?

Pour vous

  1. Est-ce que vous parlez à votre partenanaire des petits détails qui vous démoralisent ?
  2. Est-ce que vous écoutez quand il (elle) parle ?
  3. Quand votre partenaire est préoccupé(e), est-ce que vous vous en apercevez ?
  4. Est-ce que vous critiquez votre partenaire et son comportement lorsque vous vous disputez ?
  5. Lorsque votre partenaire parle, est-ce que vous posez des questions pour approfondir le sujet ?
  6. Dans l'intimité, parlez-vous de vos désirs ou lui demandez-vous ce qu'il (elle) souhaiterait ?
  7. Initiez-vous des discussions sur vos finances communes ?
  8. Vous arrive-t-il de garder des choses pour vous alors que vous êtes d'humeur à entrer en conflit ?
  9. Vous arrive-t-il de dire du bien de lui (elle) ?
  10. Lui dites-vous ou lui montrez-vous que vous l'aimez au moins une fois par semaine ?

Si l'un de vous deux ou les deux ont obtenu de 1 à 3 "oui" : vos capacités de communication sont moyennes. Vous avez probablement des disputes assez vives ou vous laissez certaines choses non dites pour éviter les conflits. Travaillez sur cet aspect de votre relation pour améliorer vos rapports.

Si l'un de vous deux ou les deux ont obtenu de 4 à 6 "oui" : vos capacités de communication sont bonnes. Vous parlez sans doute facilement, même si un ou deux sujets paraissent plus complexes à aborder. Essayez de les évoquer ensemble lorsque vous êtes tous deux d'humeur sereine.

Si l'un de vous deux ou les deux ont obtenu de 7 "oui" ou plus : vos capacités de communication sont excellentes. Vous entretenez sûrement des relations étroites. Continuez sur cette voie.

Si vous avez obtenu des cores totalement différents : vous êtes sans doute toujours ensemble parce que l'un de vous compense le manque de communication de l'autre.

 

Quelles sont les faiblesses de votre couple ? Testez-vous

Classez ces affirmations dans l'ordre qui correspond à votre personnalité et à votre expériences passées.

  1. Je crains que mon partenaire ne soit trop bien pour moi, qu'il (elle) ne me quitte.
  2. Lorsqu'on se dispute, j'ai tendance à porter des accusations du type "toujours" et "jamais".
  3. J'ai le sentiment que notre relation est agréable, mais pas excitante.
  4. Je trouve plus facilement cinq défauts que cinq qualités à mon partenaire.
  5. Je ne me sens pas satisfait(e) de notre vie sexuelle, mais je n'ose pas en parler.
  6. Je pense que notre relation est guidée par l'habitude.

Si les affirmations 1 et/ou 5 figurent dans vos trois premiers choix : attention à l'importance que vous accordez à la sécurité. Les personnes qui ont toujours besoin d'être rassurées ont souvent une mauvaise estime d'elles-même et sont constamment à la recherche de signes extérieurs confirmant leur valeur, ce qui est parfois éprouvant pour l'autre. Si vous avez l'impression que votre partenaire est trop bien pour vous, il (elle) pourrait bien le croire et vous quittez. Améliorez l'idée que vous avez de vous-même et cherchez une stimulation et un soutien à l'extérieur de votre relation.

Si les affirmations 2 et/ou 4 figurent dans vos trois premiers choix : attention à votre penchant pour la critique. Les personnes qui submergent leur partenaire de reproche placent toutes leurs doléances sur le même plan, ce qui ne pousse pas l'autre à répondre aux véritables problèmes. Si vous critiquez tout, ne vous disputez pas à tout propos pour autant. Certaines personnes, en particulier les hommes, opposent une résistance aux affrontements verbaux en fuyant les question, ou en se renfermant dans un silence de pierre et derrière une expression glaciale. Cette réaction exprime un désintérêt, mais trahit aussi un mécanisme de repli sur soi pour se protéger.

Si les affirmations 3 et/ou 6 figurent dans vos trois premiers choix : attention à la désillusion. les personnes désenchantées par leur couple perdent la volonté de le préserver et la relation risque de distendre jusqu'à la rupture. Si celui (celle) quie vous aimez vous déçoit, laissez un peu de place à l'affection. Essayez de vous souvenir de ce qui vous a séduit(e) lorsque vous vous êtes rencontrés.

 

Les raisons du coeur, Raphaële Miljkovitch, Les grands Dossiers des Sciences Humaines n°32, Septembre - Octobre - Novembre 2013

Extrait : ....

A l'âge adulte, Capucine ne parvient pas toujours pas à faire valoir ses envies et désirs. Elle trouve son fiancé un peu trop froid. Pour le mettre dans de bonne dispositions vis-à-vis d'elle, elle le bichonne, lui prépare de bons petit repas. Amoureusement, elle le fait de bon coeur. Mais quand elle voit que ses effort ne sont pas récompensés par l'élan fougueux qu'elle espérait, elle rumine, en veut à son compagnon. C'est à son tour de se montrer froide. Son conjoint ne comprend pas pourquoi elle boude. Capucine n'arrive pas à dire ce qui la contrarie.

Ces "petites choses" paraissent tellement insignifiantes qu'il est difficile d'en parler, d'avouer que c'est à cause de cela que la colère monte. Comme dans l'enfance, les besoins affectifs de Capucine ne lui semblent pas mériter que l'on s'y penche. Et pourtant, ils existent et elle n'espère qu'une chose, qu'on y réponde. Capucine elle-même ne se rend pas compte qu'en faisant la cuisine, ainsi que tout une série de gestes au quotidien, ce qu'elle cherche ces l'affection de son compagnon. Les manques de son passé, le sentiment de ne pas être entendue viennent prendre appui sur l'introversion de celui qui partage sa vie. Cette introversion rend légitime un ressenti qui l'accompagne, en fait, depuis bien longtemps.

 

Le couple, la demière utopie ? Traduit de l'anglais par MyriamDennehy Philosophie magazine n°69 - Mai 2013

Mythe de Midas et de Tantale

profondément paradoxale du désir: un monde qui répondrait systématiquement à notre désir serait insupportablement monotone. Il ne nous permettrait pas de différencier les dimensions multiples de notre existence, de distinguer ce qui est l'objet de (et la réponse à) nos désirs et ce qui répond à des nécessités fonctionnelles. Si l'existence de Midas lui devient odieuse, c'est que son désir univoque en contamine tous les domaines. Ce mythe nous enseigne par ailleurs que la satisfaction du désir nous laisse sur notre faim. Malgré tout l'or du monde, ce sont les gestes les plus ordinaires, ceux qui consistent à se nourrir ou à prendre quelqu'un dans ses bras, qui s'avèrent les plus importants. Or ces gestes ordinaires s'avèrent irréalisables précisément parce qu'ils échappent à la logique du désir. Ils renvoient à la perpétuation de la vie, à sa routine, à ce que nous prenons pour acquis, au cadre organisationnel de notre vie, et non de nos désirs. Le mythe de Midas met en garde ceux qui voudraient voir accompli leur désir le plus profond. Sitôt exaucé, il nous empêchera de nous sentir rassasiés, car la véritable satiété ne consiste pas dans l'assouvissement du désir. Manger ou embrasser nos enfants, telles sont les nécessités existentielles.

Le mythe de Tantale fait contrepoint à celui de Midas. Au lieu d'être récompensé pour une bonne action, Tantale est puni pour un crime abominable (celui d'avoir découpé en morceaux et servi en ragoût son propre fils). Dans la hiérarchie des crimes barbares et inhumains, le sien est sans doute le pire. Les dieux le condamnent donc à rester sous un arbre dont il ne peut attraper les fruits, à côté d'un lac dont il ne peut s'abreuver. On comprend ici que le châtiment est proportionnel à l'horreur du crime. La situation de Tantale est exactement l'inverse de celle de Midas: l'objet de son désir lui échappe dès qu'il s'en approche. Son supplice tient à une illusion sensorielle: il voit le fruit, il voit l'eau, mais il ne peut les saisir. Malgré leurs différences, bien que l'un soit récompensé et l'autre puni, Midas et Tantale sont tous deux incapables d'assouvir leur faim.

Mis en regard, ces deux mythes illustrent ce que le désir a d'impossible. Qu'il soit assouvi ou frustré, le désir est toujours voué à l'échec. Par définition, il consiste en effet à vouloir attraper un objet qui se trouve à portée de main et qui pourtant nous échappe. Peu importe que le désir soit ou non assouvi : dans tous les cas, il manque sa cible. En outre, s'il génère autant de souffrances, ce n'est pas parce que son objet est hors de portée, mais justement parce qu'il nous paraît si proche, si facile à atteindre et en même temps si étrangement élusif. Le supplice de Tantale, qui consiste à convoiter l'insaisissable, ne trouve pas son contraire dans le voeu de Midas, où tout ce que nous touchons répond à notre désir. Les gestes les plus essentiels échappent à la logique mécanique du désir. En ce sens, le désir est profondément aporétique: inassouvi, il nous frustre; comblé, il nous empêche d'accéder à l'essentiel, qui n'est pas déterminé par le désir.

Ces mythes qui nous viennent de l'Antiquité s'appliquent encore à une situation très moderne: celle du couple.

Définition : ensemble par choix, non par devoir

Commençons par définir ce qu'un couple n'est pas. Un couple, ce n'est pas deux personnes follement éprises l'une de l'autre: si leur liaison est clandestine, elles ne forment pas cette unité socialement légitime que nous appelons couple. Ce n'est pas non plus un mari et une femme : les familles hétérosexuelles prémodernes formaient des unités composées de plusieurs autres personnes (enfants, domestiques, parents, grands-parents). Dans cette configuration, l'homme et la femme ne forment pas un couple; ils sont à la tête d'une organisation sociale (s'ils restent ensemble à cause des enfants, un homme et une femme peuvent être mariés sans forcément former un couple). Un couple, ce n'est pas non plus deux personnes qui ont des relations sexuelles: si elles ne se projettent pas dans l'avenir, elles prennent simplement leur plaisir où elles le trouvent. Un couple suppose que deux personnes (homo- ou hétérosexuelles) s'isolent pour ainsi dire du reste de la société qui reconnaît toutefois leur unité et leur intention de passer au moins une partie de leur vie ensemble.

Le couple se définit par les conditions suivantes : deux personnes choisissent délibérément de se consacrer l'une à l'autre; leur union est « légitime », sans être nécessairement institutionnalisée par le mariage; elles envisagent l'avenir ensemble, mais sur un mode contractuel, pour autant qu'elles y trouvent leur intérêt; elles ne sont pas aveuglées par la passion mais décident d'établir une intimité amoureuse en partageant leur vie intérieure, leurs expériences et leurs projets; elles sont attachées l'une à l'autre par choix, et non par devoir. Leurs sentiments sont censés être le reflet de leur liberté: l'union est librement consentie et chacun est libre de quitter l'autre. Le partenaire est ici dépositaire de la confiance, des confidences et du bien-être de l'autre. Cette unité sociale suppose donc une certaine capacité à se détacher du monde environnant, à se concentrer intensément sur l'autre, à en attendre une continuité, à faire des projets ensemble, à se fixer des objectifs communs, sans pour autant être contraint à un engagement pour la vie. Le couple est une île, mais une île en liaison maritime permanente avec d'autres îles possibles.

Cette unité apparemment simple, soudée par le libre arbitre et les sentiments, s'avère aujourd'hui très difficile à mettre en place. C'est même l'une des unités sociales les plus déconcertantes. Plus qu'aucun autre phénomène sociologique, elle échappe à tous les livres, romans, poèmes, traités philosophiques, théories psychologiques et manuels de développement personnel. Aucune autre organisation sociale n'a fait l'objet d'enquêtes aussi approfondies; une multitude d'institutions s'efforcent de l'analyser et de donner des indications pour le construire ou l'améliorer. D'où cette interrogation sociologique: pourquoi le couple est-il un projet aussi difficile à concrétiser ? La réponse renvoie à un paradoxe culturel ; en devenant problématique, le couple est aussi devenu utopique.

L'utopie amoureuse est un phénomène culturel propre à la modernité. Elle est promue par le discours et la pratique psychologiques dominants, qui proposent toute une panoplie de conceptions de l'individu, du psychisme et de son histoire (le lien amoureux entre l'enfant et ses parents, par exemple). L'utopie amoureuse s'articule sur deux axes : elle nous promet le bonheur par le biais d'une certaine disposition affective et mentale et, pour atteindre celle-ci, elle préconise certaines méthodes de transformation de soi.

L'expérience de l'amour, du mariage et du couple correspond désormais à une véritable utopie sentimentale. Les gens considèrent qu'il ne faut consulter qu'eux-mêmes et leurs sentiments pour établir s'ils sont amoureux et s'ils ont une chance d'être heureux avec tel ou tel partenaire. Les sentiments sont devenus notre boussole interne, le critère qui décide de notre engagement, de notre mariage et de la qualité de notre vie commune. Les sentiments sont le mot d'ordre de la subjectivité. Le défi consiste alors à trouver la personne avec laquelle réaliser l'utopie amoureuse. Cette utopie nous fait miroiter que nos souhaits, nos désirs et nos besoins seront à la fois révélés et réalisés avec quelqu'un d'autre.

L'insularité du couple est historiquement liée à l'utopie moderne du bonheur. Conçu comme projet d'épanouissement personnel, le bonheur se formule en termes de sentiments. Ce n'est plus l'eudaimonia des Grecs, le bien-être que procure la pratique de vertus publiquement reconnues et valorisées. Le bonheur est désormais un projet consistant à identifier les besoins ou les objectifs individualisés, idiosyncratiques et personnels d'individus autonomes.

Sexe, sensations fortes et intimité

L'utopie amoureuse qu'est le couple se déploie sur trois terrains culturels et sentimentaux différents.

La sexualité est le principal terrain sur lequel se démontre le lieu amoureux. Elle s'est imposée comme un élément indispensable des relations amoureuses, un lieu privilégié où s'exprime l'intimité, voire un signe du bien-être du couple. La conception de la sexualité comme condition nécessaire de l'amour est un phénomène moderne. La modernité a vu dans la sexualité la pierre de touche de la santé mentale et de la maturité, le signe de notre bonne entente avec l'autre, le lieu où faire la preuve de notre équilibre psychique fondé sur l'hédonisme: il faut être capable de donner du plaisir et d'en recevoir. À l'aune de la psychologie, qui en fait un signe de santé mentale et de maturité affective, la sexualité est ainsi devenue une condition de réalisation de l'utopie sentimentale.

Autre terrain où s'expriment les sentiments: les loisirs, la production d'expériences nouvelles et de sensations fortes. Les couples modernes sont de grands consommateurs de loisirs. Ils vont au cinéma, partent en vacances ensemble, vont au spectacle, pratiquent un sport, etc. Les loisirs ont été conçus par et pour les couples qui en sont consommateurs. Ce nouveau modèle d'interaction fait des sensations fortes un ingrédient indispensable de l'utopie amoureuse. Les sentiments amoureux seraient à la fois produits et éprouvés par le biais de la détente, des sensations fortes et de la nouveauté.

Le troisième idéal à atteindre est celui de l'intimité amoureuse. Souvent conçue comme inhérente au couple, l'intimité est en réalité une notion moderne. L'expression des émotions et l'épanchement permanent sont désormais le principal moyen d'afficher et de partager sa subjectivité dans le contexte d'une relation amoureuse. Le couple est devenu le chantier d'excavation des affects. Parler de ses sentiments, les manifester, les gérer, les éprouver à l'unisson sont autant d'êléments nécessaires à la vie de couple, cautionnés par la culture psychologisante quivoit dans l'intimité amoureuse le signe d'un couple fonctionnel.

Il suffit pourtant de regarder autour de nous pour constater à quel point le couple tel que nous venons de le définir est problématique. C'est à se demander si le couple moderne n'est pas un projet irréalisable. Les statistiques du divorce ne sont que la partie émergée de cet iceberg de misère sentimentale auxquels se heurtent les couples modernes. Cette misère sentimentale prend des formes diverses : conflits quotidiens par rapport aux tâches ménagères et à l'éducation des enfants; lassitude ou insatisfaction sexuelle ; tentations d'aventures amoureuses ou sexuelles avec d'autres partenaires ; jalousie face à l'indépendance ou à la réussite de l'autre ; volonté de préserver son autonomie et son indépendance tout en étant en demande d'affection et d'engagement. Les relations modernes sont criblées d'apories sentimentales et de questions sans réponse: « Comment satisfaire aux demandes de l'autre ? » ; « Que suis-je en droit d'attendre de l'autre sans empiéter sur sa liberté ? » ; « Quand imposer ma volonté et quand faire des compromis ? ». Au fond, le couple est le laboratoire où l'individu moderne explore et teste ses incessantes contradictions.

Mais pourquoi donc est-il si difficile de former un couple satisfaisant ?

1er obstacle: l'ego
Notre culture psychologisante encourage les hommes et les femmes à se focaliser sur leur ego, leurs besoins, leur intériorité. Ce repli sur soi, qui nous rend si attentifs à nos intérêts personnels, a transformé les relations amoureuses en une entreprise utilitariste, justifiée non par des devoirs moraux ou des conventions sociales, mais par une maximalisation individualiste du plaisir. Ce recentrage égotiste n'est guère propice aux gestes désintéressés, comme le pardon ou l'abnégation, dans la mesure où il nous enjoint à privilégier des projets et des objectifs qui nous sont propres et indépendants de ceux de l'autre.

2ème obstacle: l'égalité
Le couple est une île, mais une île en liaison maritime permanente avec d'autres îles possibles
La culture des besoins et de la connaissance de soi est confortée par la notion d'égalité, désormais censée réguler les liens sociaux, en particulier entre hommes et femmes. Elle génère de nouvelles tensions. puisqu'elle amène les hommes et les femmes à calculer. mesurer et quantifier ce qu'ils se donnent l'un à l'autre, qu'il s'agisse du partage des tâches ménagères ou de la réciprocité des sentiments. Si elle est inhérente à la démocratie, l'égalité s'avère bien plus difficile à mettre en œuvre à la maison, car elle suppose une évaluation permanente de la contribution de l'un et de l'autre.

3ème obstacle: l'ennui
Le troisième obstacle auquel se heurtent les couples, c'est l'ennui, conséquence du fait que les sensations fortes sont désormais la norme des relations au sein du couple. Les sensations fortes, qui impliquent un apport permanent d'expériences et de sentiments, ont été institutionnalisées par l'industrie des loisirs et la production massive d'expériences nouvelles. Au cours du XXI siècle, elles sont passées du domaine des objets à celui des sujets ou, plus précisément, du domaine des loisirs à celui des interactions personnelles. À ses débuts, la culture de la consommation se focalisait sur le plaisir que procuraient les objets nouveaux; aujourd'hui, cette logique consumériste s'étend aux relations amoureuses qui imitent la consommation de loisirs en s'orientant toujours vers des objets nouveaux et exaltants. La culture des sensations fortes est par ticulièrement manifeste dans le domaine de la sexualité, conçu comme une source intarissable de nouveauté et d'excitation.

la dérive sur une mer instable

4ème obstacle : le toujours mieux
La culture psychologisante promeut par ailleurs le changement et le développement personnel. Pour mener une vie heureuse, il faut que notre moi actuel évolue vers un moi futur. Cette évolution permanente déstabilise le couple : à partir du moment où le changement est valorisé en soi, changer de personnalité, de goûts ou de préférences compromet la stabilité dont le couple, par définition, a besoin. Cette instabilité est aggravée par la culture du choix, dans laquelle la multiplication des partenaires sexuels a considérablement retardé la formation des couples et ne cesse de menacer leur stabilité. L'épanouissement personnel implique d'élaborer et de raffiner de plus en plus ses goûts, c'est-à-dire de trouver un partenaire toujours plus adapté. L'abondance du choix sexuel, confortée par l'idéologie de l'épanouissement personnel, suggère toujours la possibilité de rencontrer quelqu'un de « mieux ».

5ème obstacle : l'autonomie
Enfin, le capitalisme ambiant nous enjoint à être autonomes (dès notre plus jeune âge, il nous inculque l'autonomie et l'indépendance). Cette injonction fait aussi pression sur le couple. Alliée à l'idéologie de l'épanouissement personnel, elle nous incite à ériger des barrières qui, au moindre signe de rejet ou de distance, dissuadent la fusion. Cette revendication d'autonomie se heurte à la réalité de l'amour comme dépendance, attachement, symbiose. L'amour est désormais incompatible avec l'autonomie, élément central de l'individualité.

À bien des égards, nous sommes les Midas de la vie sexuelle et sentimentale; nous cherchons à parer des éternelles dorures du désir tous les aspects de notre vie de couple. Libéré de l'institution et des conventions, soumis à la seule logique du désir, le sentiment amoureux nous laisse pourtant insatisfaits : ce geste ordinaire, celui d'embrasser un enfant, nous fait cruellement défaut. Cette insatisfaction chronique est aggravée par le fait que, comme Tantale, nous contemplons le fruit que nous ne pouvons pas goûter, nous regardons l'utopie amoureuse sans jamais pouvoir la réaliser. Dès que nous croyons pouvoir l'atteindre, celle-ci nous échappe.

Au fond, avons-nous encore besoin du couple ? N'est-ce pas là une institution superflue, qui entrave l'épanouissement personnel et nous confronte à nos propres contradictions ?

Le couple est générateur de confusion, de conflit, de solitude et de souffrance. Les statistiques mêmes le prouvent : de plus en plus de gens font le choix de vivre seuls. À mon sens, la notion de couple mérite tout de même encore d'être défendue, ne serait-ce que parce qu'elle prend le contre-pied de l'idéologie dominante.

Pourquoi ? Parce que le couple monogame (pour s'en tenir à sa définition conventionnelle) est sans doute la dernière organisation sociale à résister aux principes du capitalisme. Un couple prend defacto position contre la culture de maximisation du choix, contre la conception du moi comme lieu permanent de sensations fortes, de jouissance et d'épanouissement personnel. Le couple fonctionne selon une économie de la rareté, au sens où il requiert des vertus et une force de caractère que la société moderne ne nous inculque plus. Il suppose que l'on soit capable de singulariser autrui, de renoncer au calcul, de tolérer l'ennui, de mettre l'épanouissement de côté, de s'accommoder d'une vie sexuelle (souvent) médiocre, de préférer l'engagement à l'insécurité contractuelle. Le couple, malgré tout ce qu'il a de conventionnel, est garant de valeurs autres que celles du marché. Par une ironie de l'histoire, le couple ne propose-t-il pas une alternative radicale à notre culture dominante, par le biais, non d'une transsion, mais d'une indéfectible persévérance qui nous ren fidèles aux autres comme à nous-mêmes ?