Etre heureux
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Etre heureux est le but fondamentale de tout homme. Depuis des siècles, des philosophes, des psychologues, des intellectuelles ont cherché des règles pour être heureux au quotidien, ... vous trouverez ici quelques une de ces règles. Arthur Schopenhauer
"L'art d'être heureux, à travers 50 règles de vie" de Arthur Schopenhauer (1788-1860), édition du Seuil. L'existence n'est guère autre chose qu'une sorte d'abérration dont la connaissance de celle-ci doit nous guérir.
Etre heureux, c'est éviter de souffrir excessivement Le jeune homme croit que le monde a été fait pour en jouir, que le bonheur y a élu domicile, un bonheur que ratent uniquement ceux qui ne sont pas assez habiles pour le chercher. Il est renforcé dans cette idée par le cinéma, la publicité et l'hypocrisie que le monde cultive toujours et partout en sauvant les apprences extérieurs. A partir de là, sa vie est une chasse (entamée avec plus ou moins de réflexion) en vue d'acquérir le bonheur positif, naturellement censé consister en plaisirs positifs. Le danger du malheur auquel on s'expose ainsi doit être assumé, car la vie est orientée vers l'obtention du bonheur et du plaisir positifs. La chasse après un gibier qui en réalité n'existe pas conduit en règle générale au malheur fort réel. A l'inverse, le chemin qui mène à la sagesse est celui-ci : on part de la conviction que tout bonheur et tout plaisir sont uniquement de nature négative, tandis que la douleur et manque sont de genre positif. A partir de là, tout l'objectif de la vie est orienté vers l'évitement de la douleur et l'éloignement du manque. Le sage n'aspire pas au plaisir, mais à l'absence de souffrance. Aristote Une vie sans souffrance, nous savons l'apprecier ; nous nous gardons bien de la détruire par une quête sans fin de joies imaginaires et nous souciant avec angoisse d'un avenir incertain. Le bonheur est une quete qui consite à modérer ces joies et à prendre de la distance avec ces malheurs et considérer le malheur actuel comme une très petite part de ce qui pourrait arriver. Celui qui vit heureux n'est pas celui qui partage les joies et plaisirs des plus grands mais celui qui traverse la vie sans souffrance excessive.
Etre heureux, c'est être occupé Si je suis occupé, j'ai de la peine ; si je suis inoccupé, j'ai de l'ennui ; le divertissement ne me procure qu'un plaisir éphémère. Conclusion, la vie est une tragèdie. Malgré tout, une activité, faire quelque chose, apprendre, méditer est nécessaire au bonheur de l'homme car il aime à constater le succès de ces activités. Si l'occupation procure de la peine, la bonne humeur rend la tache moins penible. Si l'inoccupation procure de l'ennui, le jeu de l'esprit rend le temps moins long. Bonne humeur et esprit sont à cultiver. Il faut considérer la vie comme une sévère leçon qui nous est donnée(...). Une vie heureuse est impossible. Ce que l'homme peut réaliser de plus haut, c'est une vie héroique : elle consiste à lutter sans relache dans une sphère d'activité quelconque pour le bien commun et à triompher à la fin, sauf à être mal récompensé de ses efforts.
Etre heureux, c'est ce contenter de ce que l'on a La prétention sur un bien procure de l'instaisfaction, car la chose que l'on désire nous échappe ; la possesion d'un bien procurent un plaisir éphemère. Conclusion, qui se contente de peu est heureux. Tu ne seras jamais heureux tant que tu seras torturé par un plus heureux. Ne sois pas jaloux, réflechis à la multitude qui te précéde et songe à tous ceux qui te suivent.
A la vue de tout ce que nous n'avons pas, nous avons coutume de penser : "Et si cela m'appartenait ?", et nous ressentons alors en nous la privation. Au lieu de quoi, nous devrions souvent nous dire, avec ce que nous possédons : "Et si je perdais cela ?".
Etre heureux, c'est trouver le bonheur en soit Toute réalité consiste en deux moitiés : un environnement extérieur et nous même. L'environnement extérieur varie, change en bien ou en mal. Finalement la seule chose immuable s'est nous même. A partir de là, on voit clairement à quel point notre bonheur dépend de ce que nous sommes, de notre individualité, alors qu'en général on ne prend en compte que notre destin et ce que nous avons. Il ne tient qu'à nous d'être heureux. Le bonheur n'est pas chose aisée : il est très difficile de le trouver en nous, et impossible de le trouver ailleurs. Le bonheur appartient à ceux qui se suffisent à eux-mêmes. Les neuf dixièmes, au moins de notre bonheur reposent exclusivement sur la santé. Quand la santé va, tout va. Un esprit sains dans un corps sain.
Etre heureux, c'est savoir prendre du recule sur le cours de la vie D'habitude, nous cherchons à éclairer l'ombre du présent par des spéculations sur des possibilités favorables et nous nous imaginons mille espérances chimériques ; chacune d'elles est grosse d'un désapointement si elle demeure, comme c'est la plupart du temps le cas, déçue. Au lieu de quoi, nous devrions plutot faire de toutes les possibilités désagréables l'objet de nos spéculations, ce qui amènerait soit des mesures préventives pour les éviter, soit d'agréables surprises si ces possibilités ne se réalisent pas. Méditer murement une chose avant de la mettre en oeuvre : mais une fois ceci fait et alors qu'on attend l'issue, ne pas s'inquieter en ne cessant d'en peser les risques possibles. Laisser maintenant l'affaire totalement de côté, exclure la réflexion qui la concerne en se rassurant avec la conviction que tout a été murement réfléchi en temps voulu. Arrive néanmoins une vilaine issue : il en est ainsi parce que toutes choses sont soumises au hasard et à l'erreur. A propos d'un evenement quel qu'il soit eviter de laisser monter une grande allegresse aussi peu qu'un grand chagrin : en effet, le charactère éphèmere de toutes choses peut à tout instant le modifier du tout au tout. En revanche profiter en tout temps du présent aussi gaiement que possible. Mais en général nous faisons l'inverse : plans et soucis pour le futur, ou encore nostalgie du passé nous occupent si constamment et durablement que le présent est presque toujours tenu pour rien et qu'on le néglige. Et pourtant lui seul est certain, tandis que l'avenir et même le passé sont presque toujours autres que nous les pensons. C'est ainsi que nous nous trompons nous-même à propos de la vie entière. Une fois qu'un malheur est là et qu'il n'y a rien à faire, ne pas se permettre non plus de penser que les choses pourraient être autrement. Fatalisme et en tirant les conséquences pour être plus prudents pour une autre fois. Quand on jette un regard rétrospectif sur le cours de sa vie passée et qu'on aperçoit tant de bonheur raté, tant de malheur arrivé - il arrive facilement qu'on aille trop loin dans les reproches contre soi-même. Mais il ne faut pas oublier que notre vie n'est pas notre propre oeuvre, mais le produit de deux facteurs, à savoir la succession des evenements et la série de nos décisions, et en outre de telle sorte que notre horizon pour chacun des deux est fort limité et que nous sommes incapables de prédire longtemps à l'avance nos décisions, et encore moins de prévoir les événéments ; bien au contraire pour chacun des deux, nous ne connaissons que ce qui est actuel ; par suite de quoi, quand notre but demeure lointain, il nous est impossible de mettre le cap dessus directement, mais uniquement selon des approximations et des conjonctures. Autrement dit, nous sommes obligés au gré des circonstances de nous décider à tout instant en espérant atteindre notre but de telle sorte qu'il nous rapproche du but principal. Par conséquence, les circonstences qui s'offrent à nous et nos objectifs de base doivent être comparés à deux forces tirant en sens différents, et la diagonale qui en résulte est le cours de notre vie.
Etre heureux, c'est ne pas vivre dans la crainte de(s) Dieu(x). Dieu n'a pas créé l'homme : l'homme est le fruit de l'évolution (Darwin). L'homme a créé Dieu, car l'homme est superstitieux. L'homme est superstitieux car il est angoissé. Il a besoin de se rassurer en donnant une explication logique à tout ce qu'il vit, au mépris du hasard. L'homme a crée Dieu, comme son double négatif. Dieu est immortel, l'homme est mortel, Dieu est omniprésent, l'homme vit dans l'instant, Dieu est au ciel, l'homme est sur terre, Dieu jouie de tous les plaisirs au paradis, l'homme souffre sur terre... Dieu est à l'image de l'homme. Celui qui possède tout, qui sait tout, qui est immortel, n'attend rien de quiconque. La religion permet à l'homme, en se privant de liberté, d'apaisser ses angoisses. Baptême, communion, mariage, pélerinage, enterrement, ainsi que le pêché omniprésent, ne laisse aucune place pour la liberté.
"Comment être heureux" de Robert Louis Stevenson (1850-1894)
"Les 10 commandements du bonheur et de la bonne santé" de Claude de Milleville, Editions Solar 1- Etre heureux, c'est être en en paix avec vous soit même. "L'essentiel, c'est la considération bienveillante que nous nous accorderons en tout temps instant, car trop souvent, le regard que nous jetons sur nous-même nous condamne". Au lieu de nous focaliser sur nos défauts, nos manques et nos faiblesses, admirons aussi nos qualités et nos richesses. 2- Etre heureux, c'est semer le bonheur autour de soit Egoïsme et bonheur font rarement bon ménage. Mettez votre énergie au profit des autres : votre famille, vos amis, mais aussi ceux qui, moins bien lotis, ont besoin de soutien : votre vieille voisine, les enfants malades, les sans-abri… 3- Etre heureux, c'est accepter ces humeurs Ce matin, vous vous êtes levé-e du pied gauche ? Acceptez ces variations de votre moral comme un phénomène naturel au lieu de vous en préoccuper ou de culpabiliser. Cela passera tout seul, et vous en serez moins victime. De la même façon, admettre que vos proches, eux aussi, puissent être de mauvaise humeur vous aidera à les supporter plus sereinement. 4- Etre heureux, c'est reconnaitre sa chance Vous avez un mari, des enfants, des parents et amis, un travail, un logement, vous êtes en bonne santé… Sincèrement, que voulez-vous de plus ? Admettez que vous faites partie du clan des veinards, et cessez vos crises d’insatisfaction. Acceptez votre chance, et provoquez-la sans douter d'elle. 5- Etre heureux, c'est éviter le catastrophisme Les nouvelles font grise mine ? Après un bilan honnête, faites la part des choses : sont-elles si terribles que cela ? Le monde s’écroule-t-il vraiment ? Vous constaterez sans doute que non, tout n'est pas si épouvantable autour de vous. 6- Etre heureux, c'est écoutez les autres L'empathie, faculté de comprendre et connaître les autres en s'identifiant à eux, est une qualité maîtresse qui facilitera vos relations et votre regard sur la vie. Essayez de vous mettre à la place de vos proches, et de personnes éloignées que vous trouvez pénibles : votre patron est énervé (son fils a de gros soucis de santé), votre mari n’est pas à prendre avec des pincettes (son travail l’angoisse), cette contractuelle est odieuse (il pleut à torrents depuis 3 jours)… Dans leur vie, seriez-vous toujours aimable ? 7- Etre heureux, c'est créer la fête (désobeir à la morosité) "Ne nous enfermons pas dans le rythme monotone des journées, cultivons nos amitiés, partons à la rencontre des autres, établissons des liens nouveaux". Vous êtes crevé ? Sachez faire simple (pas de grand dîner avec tralala), mais ne ratez pas un bon moment. "Se priver de présences, sous prétexte de se préserver et de dormir, ne peut en aucun cas nous apporter de bénéfice. La vie nous demande d'avancer, et non de nous économiser et d'être avare de nous-mêmes !". 8 - Etre heureux, c'est ce réconcilier avec son passé S'accepter, c'est se mettre à jour de son passé, laisser de côté les ressentiments et vieilles rancunes, accepter ce qui ne peut être changé, digérer les histoires familiales, les séparations, les deuils. C'est aussi régler les situations inachevées (disputes, tensions). Cette démarche adulte est essentielle pour partir d'un bon pied vers le bonheur et éviter les regrets, inutiles et douloureux. 9 - Etre heureux, c'est trouver un sens à sa vie Qui suis-je ? Pourquoi suis-je en vie ? : si vous avez déjà des réponses à ces questions existentielles, vous êtes sur le chemin de la réalisation de vous-même. Sinon, que diriez-vous de réfléchir un peu à vous, à vos valeurs personnelles (le travail, l'amour, la famille, l'ordre, la liberté…), pour préparer vos objectifs et vous employer à les réaliser ? 10 - Etre heureux, c'est préservez sa liberté Pour se sentir bien avec les autres, il faut ne pas se laisser enfermer par leurs désirs, mais savoir leur dire non, exprimer ses sentiments, ses envies et ses besoins. Sinon, la frustration s’accumule et nuit à l'épanouissement. Ne craignez pas leurs jugements, choisissez seul-e, librement, ce que vous voulez faire et ne pas faire, et refusez de vous laisser manipuler !
"Vivre heureux" de Christophe André, Edition Odile Jacob L'auteur reprend globalement, les règles développées par Claude de Milleville, Stevenson,...et en ajoute quelques une. Etre heureux, c'est ce contenter de ce que l'on a "Ce n'est pas la possession des biens qu'est attaché le bonheur, mais à la faculté d'en jouir" "Les publicitaires ne souhaitent pas votre bonheur, parce que les gens heureux ne consomment pas. Votre souffrance dope le commerce." "Les publicitaires se servent du bonheur pour vendre, mais ils ne vendent pas du bonheur."
"... Si l'on veut tout de même rester un peu dans la vraie vie (celle où nous sommes la cible constante de publicités efficaces), il y a trois questions à se poser avant un achat non indispensable, c'est à dire non alimentaire :
..." Etre heureux, c'est adopté une pensée optmiste La pensée optimiste : une pensée réaliste, pragmatique et de confiance.
Etre heureux, c'est lutter contre le pessimisme
"Les quatre accords toltèques" de Don Miguel Ruiz Premier Accord. Que votre parole soit impeccable. Parlez avec intégrité, ne dites que ce que vous pensez vraiment. N'utilisez pas la parole contre vous-même, ni pour médire d'autrui. La parole est un outil qui peut détruire, prenez conscience de sa puissance et maîtrisez la. Pas de mensonge ni de calomnie. Comment s'y prendre ? En cultivant la modération de ses propos : ne pas en dire trop, ni trop vite. Faire attention au discours aux critiques et aux jugements que nous cultivons sur autrui, mais aussi le discours que l'on se tient à soi-même, les sempiternels "je suis nul", "je suis incapable" ou "je ne suis pas beau" que nous entretenons à notre sujet sont des paroles négatives qui polluent notre mental. Or, elles ne sont que projections, images faussées en réponse à ce que nous croyons que l'autre ou le monde attend de nous. Deuxième Accord. Ne réagissez à rien de façon personnelle. Ce que les autres disent sur vous et font contre vous n'est qu'une projection de leur propre réalité, de leurs peurs, de leurs colères, de leurs fantasmes. Lorsque vous êtes immunisé contre cela, vos n'êtes plus victime de souffrance inutiles. Exemple : si quelqu'un vous insulte, c'est son problème, ce n'est pas le vôtre. Ne vous vexez pas, et ne vous remettez pas en question pour autant. Les paroles et les actes de l'autre, ne nous concernent pas en propre. Ils lui appartiennent, parce qu'ils sont l'expression de ses propres croyance. Vous êtes critiqué ? Ou encensé ? C'est l'image que l'autre se fait de vous. Ce n'est pas vous. De même nous devons sortir de cet égocentrisme qui nous fait croire que tout ce qui arrive autour de nous est une conséquence de notre attitude. Le "moi je " nous maintient dans l'illusion. Donc dans le souffrance. Troisième Accord. Ne faites aucune supposition. Ne commencez pas à élaborer des hypothèses de probabilités négatives, pour finir par y croire comme s'il s'agissait de certitudes. Ayez le courage de poser des questions et d'exprimer vos vrais désirs. Communiquez clairement avec les autres pour éviter tristesse, malentendus et drames. Exemple : si une personne est en retard, vous pensez qu'il lui est arrivé un accident. Si vous ne savez pas, renseignez vous. Ne vous convainquez pas vous-même de vos propres mensonges. Comment s'y prendre ? Il s'agit de prendre conscience que nos suppositions sont des créations de notre pensée. Dès lors qu'une hypothèse devient une croyance ("cet ami est fâché contre nous"), nous élaborons un comportement de pression ("je ne l'aime pas non plus" ou "je dois le convaincre de m'aimer à nouveau"), source d'angoisse et de stress. Quatrième Accord. Faites de votre mieux. Il n'y a pas d'obligation de réussir, il n'existe qu'une obligation de faire au mieux. Lorsque vous en faites trop, vous vous videz de votre énergieet vous finissez par agir contre vous. mais si vous faites moins, vous vous exposez à la frustation, à la culpabilité et au regret. Le but est de trouver le juste équilibre. Comment s'y prendre ? Ce qui est juste pour soi ne dépend en aucun cas d'une norme. Certains jours, faire ce qu'il y a de mieux pour soi, c'est rester au lit. Dans tous les cas, le pire piège est la course à la perfection. L'un des moyens d'éviter ce travers est de remplacer nos "je dois faire ceci" par des "je peux faire ceci". Cela permet de s'approprier pleinement l'objectif à atteindre, sans se soucier du jugement et des attentes des autres.
"Antimanuel de philosophie" de Michel Onfray, Editions Bréal Pourquoi la pomme d'Adam vous reste-t-elle en travers de la gorge Parce que la culpabilité a été entretenue par le christianisme et qu'elle vous rend souvent la vie impossible, à vous et à la plupart des hommes. Car l'écart existe toujours entre la réalité de soi et ce que Freud (1856-1939) appelle l'idéal du Moi, ce que l'on se propose d'être dans l'absolu. Entre vos désirs et la réalité existe un profond fossé. Si l'on a placé la barre très haut, ca n'est plus un fossé, c'est un abîme. Dans ce gouffre, on risque de perdre pied, de sombrer corps et âme. La conscience malheureuse naît du constat de la distance mesurable entre notre réalité existentielle quotidienne et notre aspiration à une vie magnifique. Pour éviter la souffrance, la peine d'avoir à constater l'étendue de cet écart, les hommes ont inventé le déni, l'art de se prendre pour ce qu'ils ne sont pas. Ils refusent de faire fonctionner leur conscience avec lucidité. On parle du bovarysme (d'après Madame Bovary, de Flaubert) pour qualifier ce drôle de talent déployé par les hommes dans le dessein de s'imaginer autres que ce qu'ils sont. Au lieu de consentir à l'évidence d'une existence sans relief, sans joie, sans bonheur, sans plaisir, les individualités bovaryques se construisent une personnalité de substitution. Elles prennent, pour le dire dans un langage commun, leurs désirs pour la réalité. Le christianisme s'empare de ce mécontentement de soi douloureux et appuie sur ce foyer d'infection existentiel : il insiste sur la nature médiocre de l'homme marqué par le péché originel, rappelle que la vie est une expiation, une vallée de larmes, force à accepter cette souffrance en relation avec la faute des origines - avoir préféré le savoir à 1'obéissance, la raison à la foi. La culpabilité et la mauvaise conscience naissent de cet événement : parce que l'humanité a péché, elle connaît la douleur d'avoir commis la faute. Inutilité de la haine de soi Des philosophes laïques, Kant (1724-1804) en particulier, reprennent cette idée chrétienne et y souscrivent : l'homme étant fait d'un bois courbe, il est impossible de tailler en lui un bâton droit. On ne peut rien espérer de parfait avec un matériau de base impropre à la perfection. Enseigner que les hommes sont pécheurs, ou marqués par le mal radical,justifie l'abîme entre le réel peccamineux (marqué par le péché) et l'idéal de pureté. Quiconque a conscience de ce grand écart connaît l'angoisse, la crainte, le tremblement, la peur, le mécontentement, la haine de soi, le mépris de la vie et de son corps. Dans la logique chrétienne, les hommes sont et resteront coupables tant qu'ils erreront sur , cette terre, il n'existe aucun moyen d'échapper à ce destin tragique, sinon momentanément en vivant conformément aux principes énoncés par les Évangiles. Conscience malheureuse et réponse bovaryque, péché originel et mal radical, puis refuge dans le déni ou le mépris de soi, ces logiques de fuite ne paraissent pas joyeuses. Cette théorie génère un malaise dans la civilisation. La conscience mécontente de soi produit comme un poison une dose mortelle de pulsion de mort retournée contre soi ou dirigée contre autrui. La haine du monde, des autres et de soi procède de la mauvaise conscience et du sentiment de péché originel incarné au plus profond de la chair. La violence découle de cette négativité entretenue et transmise par la culture religieuse appuyée par la tradition morale. La mauvaise conscience associée à un sentiment aigu de culpabilité produit chez ses victimes (pourvu qu'elles soient fragiles, de constitutions psychique faible), des effets dévastateurs. Une mauvaise image du soi, une dépréciation de soi, un travail négatif de la conscience sur l'idée qu'on a de soi, et le risque augmente de comportements suicidaires ou mortifères, agressifs ou destructeurs. L'idéal du Moi impose sa loi et fait vivre la conscience dans un état de soumission et sujétion perpétuelle. La pression sociale, en développant la mauvaise conscience d'un individu, peut tuer toutes ses potentialités dans l'oeuf et plonger dans une dépression psychique considérable. La forte tendance adolescente au suicide procède de cette une pression sociale importante (momentanée mais vécue comme interminable), l'impossibilité de se faire une place dans un monde violent, brutal, le poids des attentes sociales, familiales, parentales, scolaires, tout cela mine le tempérament et le caractère. La conscience ploie sous ce fardeau trop lourd à porter. On se déprécie, on attaque son corps en le surchargeant de nourriture ou en le privant d'alimentation, on oscille alors entre boulimie névrotique et anorexie mentale. Obésité et maigreur excessive expriment l'incapacité d'un être à trouver son juste poids, sa juste place dans le monde. La conscience erre entre les impératifs qui pleuvent de toute part, la culpabilité travaille idées noires envahissent le quotidien. Recracher la pomme d'Adam ! On gagne alors à lutter contre la mauvaise conscience en faisant la part des choses : il n'y a pas de péché originel, il faut se fixer des idéaux atteignables, il ne sert à rien de se proposer des objectifs inaccessibles, il n'est d'aucune utilité de prendre en charge le désir et la volonté de ses parents, de réussir là où ils ont échoué et de vouloir parvenir aux sommets là où eux-mêmes ont accumulé les défaites. La conscience d'autrui ne saurait servir de modèle à mon existence : vous n'êtes pas tenus de laisser opérer, sur le principe des vases communicants, la pression sociale qui se sert de la mauvaise conscience, du péché et de la culpabilité pour asseoir son empire sur vous. Entre l'absence de conscience propreau délinquant,au criminel, et la conscience pesante, on trouve la juste mesure dans une éthique créatrice des valeurs permettant d'éviter autant la brutalité des relations que l'autisme dans les rapports à autrui. La mauvaise conscience peut également jouer un rôle positif. Notamment quand elle permet à chacun d'expérimenter du remords, du repentir utiles pour réaliser un authentique examen de conscience à l'issue duquel on prend la mesure de ses forces et de ses limites dans l'action. La conscience devient alors un instrument de mesure pour établir de bons rapports avec monde et les autres. Dans le jugement moral, dans la fabrication des vertus, dans l'exercice du bien et du juste, dans la connaissance du mal et du vice, la conscience opère à la manière d'un instrument qui sépare le bon grain et de l'ivraie (les mauvaises herbes). Dans l'action, on manque de recul sur l'événement. Seul le travail de la conscience permet de voir à quoi une action a réellement ressemblé. Entre soi et soi peut s'exercer un jugment à l'aide duquel on progresse sur le terrain moral. Devant le péché, pour le dire comme les chrétiens, ou face à la faute, à l'erreur, au manquement, à l'incivilité, la mauvaise conscience rétablit le balancier et réinstalle le sujet dans une bonne position éthique. Une fois prochaine, l'action s'effectuera en meilleure adéquation avec l'idéal du moi. Le réel et le modèle se rapprochent, l'écart diminue et le besoin de recourir aux mensonges bovaryques ou au déni disparait. Vous gagnerez donc à utiliser la conscience comme un instrument de construction de vous plutôt que comme un outil de destruction. Plutôt un ciseau d'artiste pour sculpter votre existence qu'un genre d'arme dirigée contre le réel ou retournée contre vous. Se libérer de la mauvais conscience, du sentiment de péché, des illusions et des mensonges qu'on se fabrique pour tâcher de mieux se supporter permet d'envisager une existence radieuse et solaire, joyeuse et sans complexe dans laquelle autrui est un partenaire et un complice plutôt qu'une victime faisant les frais du mécontentement dû à votre difficulté à exister. Libérez votre conscience de la négativité, réservez son usage à la construction d'une éthique positive de réalisation de soi : seul un être bien dans sa peau peut entretenir un rapport léger avec le monde. Recrachez au plus vite la pomme d'Adam qui, en travers de votre gorge, vous empêche de respirer..
"Critiques de la raison cynique", Peter Sloterdijk, Editions Christian Bourgeois Les hommes tenus en laisse L'impudeur de Diogène ne se comprend pas du premier coup d'oeil. Si elle semble s'expliquer, d'une part du point de vue de la philosophie de la nature [ ... ], d'autre part son intérêt se trouve en réalité dans le domaine politique et sociologique. La honte est la chaîne sociale la plus intime qui nous attache aux normes générales du comportement avant toutes les règles concrètes de la conscience. Mais le philosophe de l'existence ne peut se déclarer satisfait de cette donnée première que sont les dressages sociaux de la honte. Il reprend le processus depuis le début; les conventions sociales n'établissent pas ce dont l'homme devrait vraiment avoir honte, surtout parce que la société est elle-même suspecte de reposer sur des perversions et des irrationalités. Le kuniquel stigmatise donc un fait courant : les hommes sont tenus en laisse par les commandements profondément ancrés de la honte. [ ... ]
"La cime de nos émotions", Sébastien Bohler, Editions Aubanel Le bonheur quête impossible ? Argent, amour, pouvoir ou réussite professionnelle : inutile de chercher le bonheur de ce côté-là. En fait, notre prédisposition au bonheur viendrait plu-tôt de notre tempérament. Les stimulations extérieures peuvent produire des satisfactions passgères, mais elles ne modifient pas notre degré naturel d'optimisme. Chacun cherche le bonheur : les uns dans l'argent, les autres dans l'amour, d'autres encore dans le pouvoir. Peut-on réellement l'atteindre , les études de psychologie examinant la relation entre bonheur et richesse confirment en tout cas la dicton : l'argent ne fair pas le bonheur. non Seulement les personnes riches d'une société ne sont pas toujours les plus heureuses, mais les habitants des pays les plus pauvres sont parfois plus heureux que ceux des pays favorisés. Ainsi, la propotion de personnes qui se disent heureuses est bien supérieure au Bhoutan qu'en France, au Japon, ou en Angleterre. En outre, d'autres études ont révélé qu'au sein des entreprises ce n'est pas la quantité d'argent gagné qui rend heureux, mais le fait de gagner plus ou moins d'argent que ses collègues ! Mais au-delà de l'argent, le bonheur ne peut pas s'envisager en termes objectifs. Ainsi, d'après le psychologue Michael Wiedermann, de l'université de Caroline du Sud, tous les objectifs que l'on peut se fixer pour atteindre le bonheur ne sont que des leurres. Qu'il s'agisse d'un amour intense, d'une réussite professionnelle ou même du fait de gagner au loto, toutes ces situations ne font que créer un état de bien-être passager, et l'on retourne vite à ce qu'il nomme son "niveau de bonheur de bas". Ce niveau de base serait propre à chacun, déterminé par sa configuration cérébrale et par ses gènes. Ainsi des études réalisées auprès de jumeaux ayant connu des destins différents, élevés par des familles distinctes et ayant des revenus ou des modes de vies contrastés, ont montré que les niveaux de bonheur de chacun des jumeaux sont étonnamment proches, indépendamment des objectifs qu'ils ont pu atteindre. Les calculs réalisés à partir de ces échantillons de plusieurs centaines de personnes ont révélé que les gènes détermineraient quelque 80 pour cent du niveau de bonheur que l'on occupe. le reste - argent, amour, travail, lieu de résidence, projets personnels - n'interviendrait donc qu'à hauteur de 20 pour cent. Où sont donc les gènes du bonheur ? Ils restent à découvrir, mais on sait déjà que les personnes les plus heureuses se caractérisent par certains traits de personnalité : elles sont généralement extraverties, stables émotionnellment, aimables et consciencieuses. 80 pour cent de notre faculté à être heureux seraient pogrammés dans nos gènes ! mais justement : ce sont les 20 pour cent restants qui sont intéressants. Le bonheur est une attitude Ne pas se focaliser sur des projets, ne pas se comparer excessivement à autrui, mais s'absorber à fond dans ce que l'on fait au moment où on le fait : telles sont quelques-unes des clés du bonheur. Précisons-le d'emblée : il n'existe aucune méthode miracle pour être heureux. on peut néanmoins éviter quelques écueils de première importance. Parmi ces écueils, identifiés par les psychologues William McIntosh et Leonard martin, de l'Université de Géorgie, citons la polarisation excessive sur des projets d'avenir. En interrogeant de larges échantillons de population, ces chercheurs ont montré que les personnes qui se focalisent régulièrement sur des buts à atteindre sont généralement moins heureuses que celles qui vivent le présent. Ces personnes pensent que leur bonheur dépend de leur réussite, et courent le risque d'être perpetuellement insatistfaites : soit elles atteignent leurs objectifs et se retrouvent désoeuvrées, soit elles n'y parviennent pas et peinent à trouver la paix de l'âme. En outre se focaliser sur des objectifs (obtenir une augmentation, accèder à un logement meilleur, maigrir pour l'été...) entraîne l'individu dans une logique de comparaison. On se compare au voisin, on observe sa voiture et sa maison, ou bien on se demande combien gange son collègue ou son patron. Mieux encore, on se compare aux manequins qui défilent dans toutes les publicités télévisées, toutes plus minces et plus bronzées les unes que les autres. Cette échelle comparative fait des ravages dans ce que l'on nomme l'estime de soi : la personne qui se compare sans cesse finit par s'autodévaloriser, ce qui a de multiple conséquences, telles que la dépression ou la boulimie. le bonheur tend alors à s'éloigner bien plus qu'à se rapprocher. La société de consommation succite globalement davantage de frustation que de satisfaction. Une des principales causes de cet aspect "frustrogène" est ce que l'on appelle les coûts d'opportunité. Ils désignent l'étendue des choix que nous ne pouvons pas faire mais dont nous avons conscience. Chacun connait l'exemple le plus flagrant de ces choix irréalisables : le nombre quasi inifini des prgrammes de télévision accessibles grâce au câble, aux bouquets satellites ou à la télévision terrestre numérique. le téléspectateur actuel se trouve chaque soir confronté à une centaine de programmes, aprmi lesquels il va devoir faire un choix. S'il regarde le film de la chaine numéro 27, ce n'est pas avant d'avoir zappé ni d'avoir pris connaissance de tous les programmes qu'il ne pourra pas voir. Cette frustration est d'autant plus intense que le nombre des programmes non regardés est important. Un potentiel cérébral de frustation Le cerveau possède un "système du pessimisme" qui lui fait concentrer son attention sur ce qui ne va pas, davantage que sur ce qui pourrait le satisfaire. Selon les psychologues Amos tversky, de l'Université de Stnford t de Daniel Kahneman, de l'Université de princeton, cette frustation résulte du fait que le cerveau humain est plus sensible aux pertes qu'aux gains. une expérieicne montre : on distribue à dez olontaires une somme de 50 euros, puis on annonce à la moitié d'entre eux qu'ils en garderont 20, et aux autres qu'ils en perdront 30 : les premiers sont plus satisfaits car la situation es décrite en terme de gain, et les seconds sont insatisfaits car la situation est formule en termes de perte. Devant notre télévision recevant cent chaines, nous sommes hantés par toutes les pertes que nous cause ce chois, tout comme nous sommes frustrés de partir en vacances à Corfou dès lors que nous pensons à toutes les autres offres de l'agence de voyages que nous ne pourronspas saisir... pour l'instant. Dans de telles conditions, à quel saint se vouer pour caresser l'illusion d'un bonheur paisible ? Il y a une trentaine d'année, le pyschologue Mihaly Csikszentmihalyi de l'Université de Claremont en Californie a montré que les personnes les plus heureuses sont celles qui parviennent à s'absorber dans des taches qui mobilisent toutes leurs ressources d'attention, sans penser à demain ni à hier. Cette faculté d'être dans l'instant, que l'on peut trouver en se consacrant aux mots croisés ou à la pêche à la ligne, est finalement un retour aux sources philosophiques du bonheur, à une posture humble et recueillie qui permet de mieux se center sur soi-même.
"J'ai, pour me guérir du jugement des autres, toute la distance qui me sépare de moi" Antonin Artaud Quand j'entends une critique, je peus me dire qu'il y a malentendu : ce n'est pas moi "sujet" qu'elle parle, mais de moi "objet". D'un autre, en somme.
"Pour être heureux, soyez serein" Aurore Aimelet Leçon n°1 : accepter ses zones d'ombres. Il nous faut bien comprendre que la récurrence de nos états d'âmes douloureux n'est pas un signe d'échec, mais le marqueur de la condition humaine.
"Pour être heureux, soyez en paix avec notre famille", Nicole Prieur Quand on écoute les membres d'une famille conflictuelle, on a l'impression qu'ils n'ont pas vécu ensemble. Chacun à sa propre vision. C'est une erreur de penser que tous pourraient avoir la même vision. D'ailleurs, nous n'avons souvent pas les mêmes souvenirs ni la même image des comportements des uns et des autres. Quoi qu'ils fassent, nos parents ne viennent jamais à la place à laquelle nous les attendons. Ils ne satisferont jamais nos besoins. Et, à un moment donné, forcément, nous leur en voulons de ne pas nous avoir donné ce que nous désirons. L'esprit humain est fait de manière à ne jamais se satisfaire de ce qu'il a. La colère est un passage obligé. Mais il est illusoire de penser quand réglant nos comptes, nous puissons nous entendre avec nos parents. L'idéal serait de pouvoir d'abord régler ses comptes avec soi avant de parler à ses parents. Pourquoi, le conflit / le règlement de compte ? Pour démonter que l'on existe à l'autre... certains ne dépasse jamais ce stade : ils demandent à leurs copains, à leur amoureux, de venir réparer ce que leurs parents ne leur ont jamais donné. Ils se trompent d'attentes car un amant ne pourra jamais les aimer comme un père, une amie comme une mère,etc. Ils prennent le risque de passer à côté de que les autres peuvent leur donner. Nous nous entendrons avec nos parents quand nous aurons accepté leurs manques, les ratés de leur existences à eux. Ils ne sont pas les parents parfaits que nous avions imaginés. Il nous faut accepter l'idée que ce à quoi nous aspirons -le bonheur, la plénitude, le bien être, etc - notre famille ne pourra jamis nous l'apporter totalement, car notre identité ne se constitue pas uniquement par rapport à nos parents. nous nous construisons aussi au contact d'univers sociaux, culturels, sentimentaux, sportifs, associatifs, qui viennent d'ailleurs réparer les carences familiales. Nous devons arriver à nous dire : "je peus aussi aller chercher ce qui me manque, moi même". L'idéal serait d'en arriver au point où nous puissions nous dire que finalement nos parents, nos frères et soeurs ont fait ce qu'il ont pu, ont été ce qu'ils ont été. Se libérer de nos parents, c'est renoncer à toute demande à leur égard. Le jours où nous y parviendrons, la réalité se modifiera d'elle même. Et c'est nous qui aurons changé. Nous serons libre et libéré. Il faut aussi accepter que l'on déçoit obligatoirement les attentes / espoirs de nos parents. Enfin, il faut accepter les choix de vie (drogue, dépression,...) de nos parents, nous ne pouvons pas empecher nos parents de continuer de prendre des directions aberrantes. C'est leur liberté d'aller mal. L'amour n'est pas tout puissant : je ne pourrai pas extraire mon père du fossé dans lequel il se fourvoie s'il n'a pas décidé de s'en sortir lui-même. Respecter ses parents, c'est peut être avant tout admettre leurs choix conscients et inconscients. Une fois que nous avons dépassé ces étapes, très paradoxalement, s'ensuit une profonde reconciliation avec nos parents et avec nous-même : maturité psychique.
"Les cinq choses qu'on ne peut pas changer dans la vie", David Richo, édition Payot Pour être heureux : "Avoir le courage de changer ce qui peut l'être, accepter avec sérénité ce qui ne le peut pas et possèder le discernement nécessaire pour faire la différence entre les deux". Chacun, tôt ou tard, affronte cinq choses qu'on ne peut pas changer dans la vie :
Comment affronter serennement ces cinq choses : identifier en soi, les sentiments, les causes, l'origine de la souffrance.
Accepter ce qui se passe en moi, Jean Louis Monestès Pour être heureux, trouver le calme intérieur Vous avez certainement déjà essayé de ne pas être triste, de ne pas vous laisser envahir par l'anxiété, d'arrêter de ruminer la même idée ou de vraiment prendre confiance en vous. Et, comme tout le monde, vous n'y êtes pas parvenu. Peut-être même vous en êtes-vous voulu de ne pas avoir réussi à chasser cette idée de votre tête. C'est très fréquent. Simplement parce que, pour pouvoir oublier un souvenir qui vous dérange, il faut que vous le gardiez à l'esprit (et donc vous en vous en souvenez plus !) ; pour réussir à garder votre calme, vous surveillez attentivement le moindre signe de nervosité (et la plus petite trace d'anxiété est quelque chose qui vous rend nerveux !) ; pour ne plus être triste, vous essayez de vous changer les idées, mais vous savez que si vous regardez la télévision c'est précisement pour oublier votre tristesse (qui revient de plus belle !). Je mes entais vraiement de nul de ne pas être capable de contrôler l'agitation de mes pensées, de ne pas savoir me poser calmenent, de simplement m'apaiser. Il fallait que je parvienne à l'arrêter. C'est de cette façon que j'ai appris... que c'est impossible ! Plus nous mettons d'énergie à ne pas ressentir une émotion ou un sentiment, plus il nous envahit. Vouloir contrôler ses émotions, c'est risquer de les renforcer. Nous ne pouvons pas modifier sur commande ce qui se passe en nous. Le plus sage est alors d'accepter tous ces pensées, de ne pas chercher à se débarrasser des messages de notre pensée, même s'ils sont désagréables ou douloureux. Les maitres mots sont "acceptation" et "lâcher prise". L'acceptation n'est pas synonyme de résignation ou de passivité. Mais si nous ne devons pas rester passifs face aux aléats de notre vie, il ne s'agit pas confondre avec qu'ils déclenchent en nous. L'acceptation est un travail de chaque instant. Comment accepter ce qui se passe en nous ? je vous propose un petit exercice d'acceptation :
Regardez comment vos pensées bataillent contre ce que cet exercice déclenche en vous. Peut-être avez-vous pensé qu'il s'agit d'un exercice stupide ? Peut-être vous êtes-vous dit qu'il ne s'agit précisément que d'un exercice et qu'il n'a rien de réel ? Ou encore, peut-être qu'une pensée d'annulation a fusé dans votre esprit ? Quelque chose comme : " Mais, non, cela n'arrive pas. " Toutes ces réactions, logiques et habituelles, sont justement celles qu'il faut apprendre à repérer. Elles représentent la lutte qui s'agite en vous face à ce problème. Elles sont celles qui vous épuisent quotidiennement. Si vous pouvez résoudre le problème que vous rencontrez, il vous est impossible de supprimer les émotions qu'il déclenche actuellement. Et si vous vous épuisez à lutter contre ces émotions, vous gaspillez une part de l'énergie qui vous permettra peut-être de trouver une solution. Dans votre vie, agissez sur ce qui est à votre portée. Le reste - ce qui se passe à l'intérieur de vous - évoluera peut-être en conséquence - ou pet-être pas. Mais, au moins, vous ne vous serez pas battus contre les moulins.
Faire la paix avec son passé pour vivre son présent, Jean-Louis Monestès Nous ne sommes pas maîtres de nos souvenirs. Ils vont et viennent malgré nous. Ce que nous vivons nous transforme et agit en nous sans notre volonté, parfois contre elle. In n'existe guère que deux façons de composer avec notre passé : la lutte ou l'armistice. La première est violente, la seconde doit être patiente. L'une est usante, l'autre apaisante. Les deux nécessitent un travail régulier, presque quotidien, parce que nous baladons avec nous en permanence tout ce que nous avons vécu, que nous le voulions ou non. Peut-on oublier volontairement ? Le plus souvent, nous ne restons pas passifs face aux souvenirs qui se manifestent malgré nous. Nous tentons de les chasser de notre esprit. Avec force est pugnacité. Ils sont trop horribles et nous souhaitons pas les voir refaire surface. Je dis bien nous tentons de les chasser, parce que, autant vous le dire tout de suite, il est impossible d'oublier volontairement. La mémoire n'agit que par ajouts, jamais par soustraction. Quelles solutions ? Les évitements ne sont pas néfastes en eux-mêmes. C'est lorsqu'ils deviennent le seul mode de relation au monde, qu'ils sont accomplis de façon stéréotypée et automatique, qu'ils deviennent un réel problème. Lutter pour ne jamais se souvenir d'un accident, d'un décès, d'une agression ou d'une séparation, c'est risquer d'en faire un travail à plein temps et de ne plus avoir d'energie et d'espace pour simplement vivre. Pour ma part, quand je constate que je commence à tourner en boucle sur un souvenir, qu'il soit ancien ou récent, cela allume chez moi un signal d'avertissement. Si je m'aperçois que je parviens plus à penser à autre chose, plutôt que de chercher à chasser ce souvenir, je m'arrête un moment et je l'observe en détail. Le plus souvent, cela suffit au moins à ce que je n'aie plus peur qu'il réapparaisse. Quelle que soit la difficulté de son passé, la démarche pour s'en libérer est :
Tout ce qui n'interessait pas Freud, Philippe Presles, editions Robert Lafont Pour être heureux, il faut déjouer les pièges de sa conscience.
Ces pièges sont des entraves à notre liberté de conscience.
La sagesse antique
10 choses que font les gens heureux, Paula Davis-Laack
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